La jeune pousse, éditeur de solutions open source, annonce avoir levé 5 millions d’euros en amorçage. Ces fonds serviront au lancement de deux nouveaux produits, toujours en open source, ainsi qu’à accélérer la commercialisation de ses solutions en Europe et en Amérique du Nord.
Bien qu’elle soit encore toute jeune, Filigran, compte quelque 3500 organisations au sein de sa communauté. La jeune pousse est en effet éditrice de deux solutions open source, OpenCTI sur la partie Threat Intelligence et OpenEx pour la simulation des menaces. Ses deux fondateurs, Samuel Hassine et Julien Richard, se sont structurés en entreprise il y a moins d’un an. La société compte désormais une vingtaine de salariés.
Filigran compte parmi ses utilisateurs bon nombre de grandes entreprises et d’entités publiques, de Thales à Airbus en passant par l'ENISA, l'ANSSI, le NYC Cyber Command ou encore la police néerlandaise. S’y ajoute un écosystème d’une vingtaine de partenaires, à l’instar de Orange Cyberdefense, Intrinsec, Deloitte ou encore Atos.
Accélération
La startup, qui a fait un million d’euros de chiffre d’affaires sur son dernier exercice fiscal, s’est interrogée sur l’opportunité de lever des fonds. La vente de support et d’une version SaaS de ses plateformes lui assure d’ores et déjà de confortables revenus et elle lance tout juste une version Entreprise de ses produits, avec des fonctionnalités, mais « nous avons besoin de renforcer notre R&D puisque nous avons deux autres produits en développement et de fortes attentes des clients sur les fonctionnalités », nous explique Samuel Hassine.
C’est donc pour accompagner « une phase d’accélération de 18 mois » que Filigran s’est mis en quête d’investisseurs. Elle a annoncé plus tôt cette semaine avoir levé 5 millions d’euros lors d’un tour d’amorçage mené par Moonfire Ventures, suivi par des investisseurs européens et internationaux, touchant de près ou de loin à l’open source et à la cybersécurité dont Motier Ventures, Kima Ventures, Raise Sherpas, Zebox Ventures.
Cette levée permettra à la startup « d’accélérer sur toutes les fonctions de l’entreprise qui sont au contact des clients et de la communauté et de les accompagner sur la montée en maturité sur nos solutions » indique Samuel Hassine. Et si Filigran n’a « pas de velléité de bureau aux Etats-Unis avant au moins la fin de l’année », le poids de l’Amérique du Nord et de l’Australie dans sa communauté l’incite à renforcer son écosystème de clients et de partenaires dans ses régions.