Le fabricant de la PlayStation, le japonais Sony refuse toujours tout accord avec Microsoft.
Du nouveau dans le feuilleton Microsoft Activision Blizzard. Le président de Microsoft Brad Smith a défendu l’offre de rachat à 69 milliards de dollars (Mds$) lors d’une audience à huis clos à la Commission européenne. Il a également annoncé un accord avec Nvidia et Nintendo.
Mais avant d'aller plus loin, une petite piqûre de rappel s'impose. L’accord de rachat, toujours en cours d’approbation, ne fait pas l’unanimité auprès des autorités de la concurrence aux Etats-Unis, en Europe et au Royaume-Uni. Toutes craignent que l’opération ne renforce la position déjà confortable de Microsoft sur le marché du jeu vidéo.
C’est d’abord Call Of Duty qui est au centre des préoccupations. Les régulateurs s'inquiètent que la célèbre licence ne devienne exclusive à Xbox au détriment de la concurrence. L’autre inquiétude concerne le marché des jeux en Streaming. Microsoft y occupe déjà une position confortable grâce au Game Pass, Xbox Game Streaming, mais aussi à sa plateforme cloud Azure et son système d’exploitation Windows. Avec ce rachat, plus que fort, la firme pourrait bien devenir dominante. Le message des régulateurs adressé à Microsoft est clair. Sans contreparties, pas d’accord.
Le cas Sony
Lors de cette fameuse audience, GameIndustry.biz rapporte que Brad Smith a justement donné quelques contreparties. L'accord passé avec Nvidia et Nintendo doit assurer la disponibilité de Call of Duty sur Nintendo et ajouter la licence ainsi que tous les jeux Xbox (qui sont sur PC) à GeForce Now, le service de jeu à la demande de Nvidia. « Nous offrirons Call of Duty à 150 millions de personnes supplémentaires », a-t-il déclaré.
Et Sony dans tout ça ? La multinationale japonaise s'oppose encore farouchement à l’offre de rachat et se refuse à tout accord, même si Brad Smith dit espérer « que nous le ferons ». En attendant, le président de la firme de Redmond a rappelé que la position de Sony sur le marché du JV était plus que confortable. « Pensez au marché en Europe. C'est un marché où Sony détient 80 % des parts. Globalement, c'est environ 70/30. Au Japon, c'est 96/4. » a-t-il déclaré. De son côté, Activision Blizzard a reproché au japonais d'essayer de « protéger sa domination de deux décennies dans les jeux vidéo », au détriment des joueurs.