La plateforme américaine de prêt d'actifs numériques a annoncé déposer le bilan lundi 28 novembre. L’entreprise compte 100 000 créanciers.
Les craintes autour de BlockFi se sont confirmées. Le 15 novembre, une source interne au prêteur d'actifs numériques BlockFi a indiqué au media Decrypt que l'entreprise envisagerait de se placer sous la protection du chapitre 11 de la loi des Etats-Unis sur les faillites. C’est chose faite. Entraînée par la chute du deuxième exchange de cryptomonnaies FTX, l’entreprise a expliqué dans un communiqué qu’elle et huit de ses sociétés affiliées ont engagé « des poursuites volontaires en vertu du chapitre 11 du code américain des faillites devant le tribunal des faillites des États-Unis pour le District du New Jersey ».
BlockFi a déposé une série de requêtes auprès de la Cour afin de continuer à exploiter son entreprise. Les requêtes comprennent des demandes de paiements des salaires des employés, le maintien des avantages sociaux et l’établissement d’un plan de rétention des employés clé afin de « s'assurer que la société conserve des ressources internes formées pour les entreprises. » BlockFi a indiqué avoir initié un plan interne « de réduction considérable » des dépenses et donc des effectifs.
Action en justice contre SBF
L’entreprise souhaite se donner la possibilité de stabiliser ses activités et réaliser une restructuration complète. BlockFi, dont la dette s’élèverait à 10 milliards de dollars, estime avoir près de 100 000 créanciers. Elle se concentrera donc sur le recouvrement des obligations dues « y compris FTX ». L’entreprise dit disposer de 256,9 millions de dollars de liquidité afin de soutenir certaines de ses opérations pendant la restructuration.
D’après des informations du Financial Times, BlockFi a également décidé de poursuivre en justice l'ancien patron de FTX, Samuel Bankman-Fried (SBF), à qui elle réclame 56,2 millions d’actions en tant que collatéral d'un prêt.