C'est sur le segment B2C que Microsoft pourrait réaliser sa prochaine grande acquisition. Le géant serait en discussion depuis plusieurs mois avec Pinterest, dont la valorisation s'est envolée avec la crise sanitaire.
Avec les résultats financiers records du géant de Redmond, les experts de tous poils s'attendent à un prochain "gros" rachat. Et à en croire les dernières rumeurs, Microsoft lorgnerait sur le grand public. On pressent un rachat qui renforcerait sa division Xbox : après l'acquisition l'an dernier de ZeniMax pour 7,5 milliards de dollars, Redmond pourrait s'emparer d'un autre éditeur de jeux vidéo. Néanmoins, une information du Financial Times indique une toute autre direction prise, ou du moins envisagée, par Microsoft.
Selon nos confrères, Microsoft est entré en discussion ces derniers mois en vue d'une acquisition de Pinterest. Ce réseau social articulé autour des centres d'intérêt de ses utilisateurs a vu sa valorisation être multipliée par six lors de la crise sanitaire, atteignant les 51 milliards de dollars. L'entreprise a été introduite en bourse en 2019, neuf ans après sa création. Elle plafonnait alors à 250 millions d'utilisateurs. La pandémie est passée par là : totalisant 322 millions d'utilisateurs en janvier, la plateforme est de plus en plus exploitée par diverses marques dans leur stratégie marketing, au même titre qu'un TikTok.
Un rachat à plus de 50 milliards
Et justement, les premières rumeurs selon lesquelles Microsoft lorgnerait sur Pinterest remontent à l'échec de son projet de rachat de l'application chinoise l'an dernier, alors que celle-ci était contrainte par l'administration Trump de vendre ses activités américaines. Candidat malheureux, Redmond aurait alors jeté son dévolu sur Pinterest, préparant la plus grosse acquisition de son histoire.
Toutefois, le Financial Times prévient que les discussions sont pour l'heure au point mort. Pinterest insiste d'une part sur sa volonté de demeurer indépendant, tandis que les difficultés rencontrées par ses confrères GAFAM avec les régulateurs lors de leurs derniers grands rachats sont de nature à refroidir ses ardeurs. D'autant que le géant a eu maille à partir avec la Commission européenne suite à l'acquisition de LinkedIn. L'administration Biden a pour sa part assuré qu'elle surveillerait de près ce type d'opérations à plusieurs dizaines de milliards de dollars.