Nous vous avons révélé quelques premières conclusions lors du dossier du quatrième numéro de l’1nfoCyber-risques en septembre. Récemment, le Cesin a publié sa première étude d’envergure sur le stress des responsables informatiques. L’organisme relève un niveau « préoccupant ».
L’1nfoCyber-risques vous en a révélé quelques premières conclusions en avant-première dans notre dossier consacré aux DSI et RSSI et leur santé mentale face à des cyberattaques toujours plus nombreuses et importantes début septembre.
A l’occasion du Forum International de la Cybersécurité 2021 (FIC) à Lille, le Cesin et le cabinet Advens ont dévoilé « Cyber stress : une grande étude sur le stress des Responsables Cyber », première étude française consacrée à la question du stress au travail des professionnels de l’informatique et publiée le 15 septembre 2021.
L’étude, récoltée auprès de 330 membres du CESIN, vise à évaluer le stress sur une échelle appelée « Perceived stress scale » (échelle de perception du stress) allant de 0 à 40. Jusqu’à 16, celui-ci est qualifié de stress stimulant, de 16 à 22, le stress devient négatif, au-dessus de 24, les symptômes sont assimilés à un burn-out. 28 a été fixé comme le seuil clinique de la dépression.
Plus de 60 % des sondés sont des RSSI lorsque 18 % sont des directeurs cybersécurité, les deux professions les plus représentées. Le Cesin s’est entouré d’Alain Livartowki, oncologue à l’Institut Curie et Yann Ofanowski, coach et praticien pour commenter les résultats obtenus.
Niveau de stress préoccupant
L’étude a conduit à établir un niveau moyen de 18,4. Cela traduit un niveau collectif de stress élevé, comparé à ceux obtenus par d’autres études adressant un panel de métiers large parmi les cadres et ingénieurs », note le Cesin.
« Parmi les 92 personnes qui se trouvent en zone rouge, 62 personnes sont en risque de burn-out. 22 personnes étant même dans une zone à risque de dépression clinique, avec un score supérieur à 28 sur 40. Ces niveaux de stress sont préoccupants », ajoute l’étude.
Au-delà des chiffres inquiétants et des causes de ce stress, le Cesin préconise de « mettre en place une observation annuelle du stress », de compléter l’enquête et de participer à un effort collectif de dialogue et de sensibilisation pour tenter de mieux appréhender ce mal.
Et de souhaiter la même chose que les personnes interrogées dans le cadre de notre dossier : remettre l’humain au centre. « Il est temps de s’en préoccuper, pour en améliorer le quotidien et contribuer à une société numérique plus sûre et plus équilibrée » termine l’étude.