Le projet de Campus Cyber porté par Michel Van Den Berghe posera ses valises en septembre 2021 à La Défense, en région parisienne, dans la tour Eria. Y est attendu un millier de salariés du secteur de la cybersécurité, de l'Anssi à Orange en passant par l'Epita.
On sait désormais où le Campus Cyber prendra ses quartiers. Fin juillet, Michel Van Den Berghe, le patron d'Orange Cyberdefense mandaté en juillet 2019 par Matignon pour piloter ce projet, nous confiait avoir remis au gouvernement cinq propositions, dont trois à La Défense (interview à lire dans InfoCR numéro 2). Etaient recherchés des lieux existants offrant entre 17 000 et 20000 mètres carrés, susceptibles d'accueillir entre 800 et 1000 spécialistes. Une décision était prévue courant octobre, à l'occasion des Assises de la Sécurité qui se tiendront à Monaco, en attendant que le gouvernement se prononce sur l'option de son choix. Nous étions alors au lendemain du remaniement.
Depuis, Cédric O a retrouvé son poste de secrétaire d'Etat au Numérique et les choses se sont, semble-t-il, accélérées. Selon Le Figaro, le choix de l'exécutif s'est porté sur la Tour Eria. Cet immeuble de 26 000 mètres carrés dont la construction doit s'achevée ce trimestre coche en effet toutes les cases du cahier des charges de Michel Van Den Berghe. Situé dans le quartier Bellini, à Puteaux, en contrebas de l'Esplanade de la Défense, il est situé à quelques minutes de marche de la Ligne 1 du métro et est desservi par plusieurs lignes de bus.
Ouverture en septembre 2021
La tour hébergera donc le millier de salariés attendu en septembre 2021. Une date surprenante : le patron d'Orange Cyberdefense nous expliquait en juillet vouloir tenir le calendrier initial, c'est-à-dire avoir un lieu prêt à accueillir les entreprises dès la fin du premier trimestre 2021. Toujours est-il qu'une soixantaine d'entreprises, d'organismes de formation et d'agences de l'Etat ont adhéré au projet de Campus Cyber, parmi lesquelles Atos, Orange, Capgemini, l'Anssi ou encore l'Epita.
Et ce ne sera qu'un début. L'immeuble Eria est en effet destiné à accueillir des activités surtout tertiaires. La "deuxième jambe" du Campus Cyber sera quant à elle posée au plateau de Satory, dans les Yvelines, pour la cybersécurité du secteur industriel et les activités qui exigent plus de surface. En outre, se refusant à une démarche jacobine, Michel Van Den Berghe entend mettre en place un réseau de campus en s'appuyant sur des structures existantes ou à créer en région. “Nous avons des soutiens forts. La région des Hauts de France réfléchit à une unité satellite dédiée à la sécurisation des PME et PMI, tandis que les Pays de Loire sont sur la partie smart cities, et la Bretagne sur tout ce qui touche à la défense et aux activités sensibles. Nous regardons à l’extérieur de Paris et avons déjà des accords tacites avec plusieurs régions” soulignait-il.