Avec plus de 10 000 sites, Free peut bien se vanter d’être le premier réseau 5G de France. Et quand bien même on ne prendrait en compte que les déploiements sur la bande 3,5 GHz, le trublion des télécoms talonne l’opérateur historique.
Les réseaux 5G continuent de se développer sur le territoire métropolitain, avec l’inévitable guéguerre de la « vraie » contre la « fausse » 5G que se livrent certains des opérateurs. Depuis janvier, le nombre de sites ouverts a doublé chez Bouygues et chez Free, et a presque triplé du côté de SFR et d’Orange, selon le dernier Observatoire de la 5G en date du côté de l'Arcep. Si on observe, notamment chez les deux premiers, une augmentation des déploiements sur les bandes de fréquences 800 MHz et 1800-2100 MHz, c’est dans la bande « cœur » de la 5G, le 3500 MHz, que la hausse est la plus marquée.
Avec ses 1597 sites au 30 juin 2021, Orange a quasiment triplé son parc d’antennes 5G depuis le 31 décembre (+1018). Free a pour sa part quadruplé ses sites équipés en bande 3500 MHz avec 975 nouveaux sites pour un total de 1297, quand Bouygues et SFR, avec respectivement 1010 (+865) et 1005 (+853) ont multiplié par six le nombre de sites 5G sur la bande 3500 MHz. Soit 4909 sites sur la bande 3,5 GHz au 30 juin.
La 5G oui, mais seulement dans les métropoles
Cela étant dit, sur l’ensemble du spectre Free reste largement en tête avec ses 10239 sites équipés, bien que la grande majorité soit sur la bande 700-800 MHz. Il est suivi, loin derrière par Bouygues, qui lui aussi capitalise sur la bande 1800-2100 MHz. Orange est bon troisième, avec une large majorité de sites sur la bande des 3,5 GHz, tandis que SFR, bon dernier, a inversé le rapport entre bande 1800-2100 MHz et 3,5 GHz, cette dernière étant désormais majoritaire sur son réseau 5G.
Sans surprise, à l’exception du réseau de Free, les déploiements se concentrent sur les grandes agglomérations : la région parisienne en premier lieu, suivie de Bordeaux, Lyon, Lille et la Côte d’Azur. A noter que l’Arcep coordonnera dorénavant la publication de l’observatoire 5G avec les publications trimestrielles de couverture mobile (2G/3G/4G).