Le PDG d'IBM, Arvind Krishna, imagine « facilement » que 30% des emplois administratifs du groupe soient remplacés par l’IA au cours des cinq prochaines années.
Fin mars, une étude de la banque d’affaires américaine Goldman Sachs estimait qu’environ 300 millions de postes dans le monde étaient menacés par l’intelligence artificielle. En mars toujours, des chercheurs d’OpenAI (la société mère de ChatGPT), d’Open Research et de l’université de Pennsylvanie ont avancé que 80% des emplois aux Etats-Unis seraient affectés par l’IA générative. Spoiler alert : ça commence.
Des tâches entièrement automatisées
Dans une interview donnée à Bloomberg, Le PDG d'IBM, Arvind Krishna, a laissé entendre qu'IBM envisage de restructurer son activité en supprimant de nombreux rôles administratifs qui, selon lui, pourraient être remplacés par l'intelligence artificielle dans un avenir proche.
« Je pourrai facilement voir 30% de cela (les fonctions administratives ndlr) être remplacé par l'IA et l'automatisation sur une période de cinq ans. » Ce qui représente environ 7 800 personnes sur les 26 000 employés administratifs que compte le groupe.
IBM embauche toujours
A ce jour, cette déclaration d’Arvind Krishna marque la plus importante stratégie de main d’œuvre annoncée au regard du potentiel actuel et futur de l’intelligence artificielle. L’entreprise a déjà annoncé en début d’année que 5000 salariés seraient licenciés, notamment suite à des sessions d’actifs.
Pourtant, un porte-parole du groupe a précisé que les embauches ne sont pas gelées et que des milliers de postes sont à pourvoir. « IBM a une politique de recrutement très réfléchie, concentrée sur les postes qui génèrent des revenus. Nous sommes très sélectifs quand il s'agit de positions qui ne concernent pas directement nos clients ou la technologie. »