Le Comité européen de la protection des données veut favoriser la coopération entre les Cnils européennes concernant l’intelligence artificielle.
Les Cnil européennes s’intéressent de près à ChatGPT. Le Comité européen de la protection des données (EDPB), organisme qui regroupe les autorités de surveillance de la vie privée en Europe a annoncé, jeudi 13 avril, la création d’un groupe de travail autour du célèbre robot conversationnel.
Cette mission doit « favoriser la coopération et échanger des informations sur d'éventuelles mesures d'exécution menées par les autorités de protection des données. », souligne l’EDPB dans un communiqué. C'est une première étape vers l’établissement de règles communes concernant la collecte et la gestion des données personnelles faites par l’intelligence artificielle.
Violation du RGPD
Ces dernières semaines, ChatGPT attire l’attention des pouvoirs publics, et pas forcément pour les bonnes raisons. Le chatbot est au centre de nombreuses préoccupations concernant la sécurité ou encore la gestion des données des utilisateurs.
En Italie, l’autorité italienne de protection des données personnelles a « imposé une limitation temporaire immédiate » de ChatGPT suite à des soupçons de violations de données, l’Allemagne pourrait d’ailleurs lui emboîter le pas. Les autorités italiennes ont publié cette semaine une liste de conditions qu’OpenAI devra remplir pour lever l'interdiction. En France, plusieurs plaintes, dont celle d’un député, Eric Bothorel, ont été déposées contre la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil). Elles font état de plusieurs violations supposées du Règlement général sur la protection des données (RGPD). L’Espagne a également annoncé l’ouverture d’une enquête préliminaire sur de potentielles violations de données.