Début octobre, l’administration Biden a renforcé les restrictions à l’exportation de certaines puces et technologies vers des fabricants chinois. Apple a décidé en conséquence de ne plus faire appel à YMTC, placé sur la liste des Unverified, pour ses mémoires flash NAND.
Le 7 octobre, l’administration américaine a pris un ensemble de mesures renforçant un peu plus les décisions prises sous l’ère Trump de priver les entreprises chinoises de puces, composants et technologies américains. Ces nouvelles règles interdisent aux entreprises d’exporter sur le sol chinois certaines technologies. Sont concernés les puces logiques avec architectures de transistors non planaires à partir de 16 nm, les puces mémoire DRAM de 18nm ou moins et les puces mémoire flash NAND de 128 couches et plus.
Les entreprises multinationales sont assujetties à l’obtention d’une autorisation pour continuer de faire opérer leurs lignes de production situées en Chine continentales, tandis que les sociétés chinoises sont frappées d’une « présomption de refus ». Intel et SK Hynix auraient ainsi tous deux obtenu des exemptions pour leurs usines en Chine.
Au contraire, Yangtze Memory Technologies Co. (YMTC) et une trentaine d’autres sociétés chinoises ont été ajoutées sur la liste des « Unverified ». Il n’est pas interdit d’être en affaire avec ces sociétés, notamment de leur acheter des composants, mais les transactions seront soumises à un contrôle renforcé de la part des autorités américaines. Ce qui tombe au plus mauvais moment pour Apple.
En effet, la marque à la pomme venait d’achever un processus long de plusieurs moins des mémoires flash NAND 3D à 128 couches d’YMTC. Elle prévoyait d’utiliser ces puces dans une partie de ses iPhones. A en croire Nikkei, le projet serait tombé à l’eau et Apple aurait décidé de ne plus avoir recours aux mémoires NAND de l’entreprise chinoise.
Pourtant, selon la presse économique asiatique, Cupertino avait de grands projets pour les NAND 128 couches d’YMTC. Si ces puces sont moins avancées que celles de Micron ou de Samsung, elles coûtent au bas mot 20% moins cher que ses concurrents. Dans un premier temps, les puces YMTC devaient être utilisées uniquement dans les iPhones commercialisés sur le marché chinois mais certaines rumeurs prêtaient à Apple l’intention d’en équiper jusqu’à 40% de ses smartphones.