Pendant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait évoqué la création d’un fonds de 10 milliards d’euros pour financer l’innovation en France. Quelques mois plus tard, le scénario a légèrement changé : l’Etat devrait en fait procéder à des cessions d’actifs. Concrètement, il devrait céder certaines des participations qu’il détient au capital de grandes entreprises, comme Orange par exemple.
L’information a été donnée par le ministre de l’Economie. « J’assume d’annoncer d’ici quelques mois des cessions d’actifs importantes dans les entreprises publiques, qui permettront au contribuable de savoir que son argent est placé pour le futur et non pas pour le passé », a soutenu Bruno Le Maire. Ce faisant, il poursuit la volonté du président de la République de faire de la France une « nation innovante » capable de rivaliser « avec les grandes nations conquérantes que sont la Chine et les Etats-Unis ».
Autre détail : ce fonds sera donc dédié à l’innovation mais Bruno Le Maire souligne que l’argent sera « en particulier [destiné à] l’innovation de rupture ». L’annonce a été faite hier soir à l’occasion de la soirée de l’attractivité au cercle de l’Union Interalliée, à Paris. Mais pour l’heure, aucun détail concret sur la répartition, la distribution, les critères pour en profiter ni même sur ce qu’on appelle concrètement « l’innovation de rupture ».
Des mesures pour les investisseurs
Cette mesure s’accompagne toutefois d’un plan pour attirer les investisseurs étrangers qui prend de plus en plus forme. « Il faut être aimable avec les investisseurs potentiels », a rappelé le ministre de l’Economie, dévoilant légèrement de futures propositions qui seront détaillées par le Premier ministre Edouard Philippe.
Un point concret toutefois : la taxation des salaires élevés chez les investisseurs. Bruno Le Maire a expliqué que le gouvernement est « prêt à prendre en considération » certaines de leurs attentes. Cela annonce donc probablement la mise en place de nouvelles mesures fiscales sur les salaires dans un cadre qui reste à définir. Enfin, des efforts seront également faits pour favoriser la scolarisation des enfants des expatriés qui souhaitent venir s’installer dans l’hexagone.