Les 5 450 cabines téléphoniques restantes disparaîtront avant la fin de l’année

Ces derniers symboles d’une ère sans téléphones portables disparaissent peu à peu. Les 5 450 restantes seront démantelées d’ici au 31 décembre 2017.

Vestiges du passé, les cabines téléphoniques (ou « publiphones ») vont disparaître du territoire national. On en recensait environ 300 000* à la fin des années 2000, puis ce chiffre était tombé à 40 000 environ en 2015 avant d’en compter 5 450 aujourd’hui. C’est Orange qui avance ce chiffre, puisque c’est bien l’opérateur historique qui en a la charge. C’est également lui qui planifie leur extinction désormais. 

Le Parisien rapporte qu’il n’y a déjà plus de cabines téléphoniques à Paris, la dernière ayant été démantelée en juin dernier rue Ordener, dans le 18ème arrondissement. En 2000, le chiffre d’affaires était de 516 millions d’euros. En 2017, il génère des pertes de l’ordre de 10 millions d’euros. 

Des reconversions inattendues !

L’opérateur historique a donc décidé que les cabines seront toutes retirées d’ici la fin de l’année. En 2015, un amendement à la loi Macron supprimait l’obligation de maintenance desdites cabines. Orange n’était plus tenu d’assurer le service universel, dans la mesure où les téléphones portables les ont rendues obsolètes. En revanche, cette ordonnance allait de pair avec une autre obligation des opérateurs, celle de combler les zones blanches et grises en France.

« Nous comprenons certaines réactions, qui posent plus largement la question de l'aménagement du territoire et de la disparition progressive des services publics, mais nous préférons investir dans le développement des réseaux mobiles que dans l'entretien de cabines inutilisées », se défend le directeur des affaires publiques d'Orange, dont les propos sont rapportés par nos confrères.

Pour mémoire, Orange avait bien tenté de transformer les cabines téléphoniques en cabines 2.0, mais l’initiative n’a pas convaincu. Elles trouvent toutefois parfois une autre utilité : certaines, récupérées par les mairies notamment, sont transformées en bibliothèques ouvertes où les gens peuvent prendre et laisser des livres qui eux n’ont pas encore été totalement évincés par leurs versions électroniques. 


* Ce chiffre de 300 000 comprend à la fois les cabines téléphoniques et les publiphones dans les lieux publics mais aussi les publiphones dans les enceintes privées. Le nombre de cabines téléphoniques aurait quant à lui culminé à environ 120 000.