AWS (Amazon Web Services) relance la petite guéguerre autour de la capacité mémoire des instances de bases de données en étendant les instances de la série X avec des configurations à 4 To à la demande ou après réservations dans 4 des régions que ses services couvrent.
Cette extension vise à attirer les instances autour de SAP HANA où les tâches demandent beaucoup de mémoire vive comme le chiffrement ou encore l’analytique. Elle représente seulement une première étape avec des instances à 8 puis à 16 To. Les instances tournent sur des processeurs quadri sockets Haswell d’Intel. Parallèlement AWS élargit la bande passante vers les instances de stockage en blocs avec des performances annoncées de 80 000 IOPS par instance. Cette configuration avait été annoncée lors du dernier Sapphire, la conférence utilisateur de SAP, en mai dernier.
Cette annonce fait suite à celle de Microsoft concernant l’extension de la mémoire des instances M d’Azure à 3,5 To, les deux éditeurs clamant qu’ils proposent les meilleurs services autour des workloads SAP HANA.
Une base de données autonome
Dans ce contexte animé, Oracle se jette dans la bataille avec l’annonce par Larry Ellison lui-même d’une base de données totalement autonome dans quelques semaines, soit certainement lors du prochain Oracle World. Cette base de données sera complètement automatisée et pourra être gérée sans intervention humaine. La garantie de disponibilité annoncée est de 99,995 ce qu’AWS ne peut promettre a souligné Larry Ellison. La guerre sera aussi du côté du prix puisqu'il annonce une baisse du coût de 50 %.
Cette attaque intervient alors qu’AWS améliore ses services sur son produit Redshift et que Microsoft et Google ont lancé Cosmos DB, un service de base de données à scalabilité hoizontale, pour l’un et Cloud Spanner, une base de données relationnelle (NewSQL) offrant une forte persistance et une scalabilité elle-aussi horizontale pour les tâches critiques, pour l’autre.