Ikea se lance dans la "Gig Economy"

Le N°1 mondial de l’ameublement vient d’acquérir la société TaskRabbit qui opère dans une quarantaine de villes américaines ainsi qu’à Londres. TaskRabbit est une plateforme d’échanges de services fondée en 2008 à Boston. Depuis sa création, l’entreprise a levé plus de 50 millions de dollars.

C’est ce que l’on nomme en anglais la « Gig Economy », c’est-à-dire l’économie des petits boulots. Le principe consiste à mettre en relation des personnes qui ont besoin de services avec ceux qui sont susceptibles de les fournir. Bricolage, plomberie, ménage, montage de meubles et autres travaux divers sont proposés par les 60 000 membres de la plate-forme TaskRabbit. L’entreprise fondée en 2008 par Leah Busque est aujourd’hui dirigée par Stacy Brown-Philpot. Un accord avec Ikea existe déjà dans la capitale britannique pour le montage de meubles du géant suédois par certains affiliés TaskRabbit.

« Dans un environnement de distribution de produits qui change si rapidement, nous nous efforçons de proposer de nouveaux produits et services qui facilitent la vie de nos clients. Entrer dans le monde de l’économie de partage nous permet de soutenir cette proposition », a précisé le CEO d’Ikea, Jesper Brodin.

Le marché de la Gig Economy est en fort développement aux Etats-Unis. Selon un rapport McKinsey cité par le New York Times, 30% de la population active américaine serait présente sur ces plateformes. Outre TaskRabbit, il existe de nombreuses autres solutions : Handy, Thumbtack, Proch, Pro.com ou encore Amazon Home Services. Les fonds alloués à ces activités sont importants avec par exemple un investissement de 100 millions de dollars effectué par Google dans Thumbtack.

Ikea est quant à lui présent dans 357 magasins (44 aux Etats-Unis) dans 29 pays. L’entreprise a indiqué qu’elle projetait d’étendre le service TaskRabbit dans l’ensemble des pays dans lesquels elle opère.