En bonne santé, AMD se sépare de 4 % de ses effectifs

L’entreprise de semi-conducteurs AMD a annoncé qu’elle se séparait d’une partie de ses collaborateurs, alors qu’elle est en bonne santé financière et souhaite se recentrer sur des domaines porteurs, comme l’intelligence artificielle.

Après Intel et le licenciement de 15 000 de ses collaborateurs, c’est au tour d’AMD de sabrer dans ses effectifs. L’entreprise a confirmé qu’elle allait se séparer de 4 % de son personnel, soit environ 1 000 personnes.

« Dans le cadre de l'alignement de nos ressources avec nos plus grandes opportunités de croissance, nous prenons un certain nombre de mesures ciblées qui, malheureusement, entraîneront une réduction de notre effectif mondial d’environ 4 % », a déclaré un porte-parole d’AMD dans un communiqué. L’entreprise entend notamment se concentrer sur l’intelligence artificielle.

En relative bonne santé économique

L’action d’AMD a baissé de plus de 13 % depuis que l’entreprise a annoncé que les résultats de son quatrième trimestre seraient finalement inférieurs aux attentes. Néanmoins, l’annonce des licenciements d’AMD est une surprise, car l’entreprise demeure en relativement bonne santé économique. Par exemple, les revenus et la marge brute de la société ont respectivement augmenté de 17 % et 24 % au troisième trimestre, par rapport à la même période l’année dernière. Si la branche gaming accuse une baisse de 69 %, le chiffre d’affaires de la division centre de données a bondi de 122 % sur un an. AMD produit en effet des puces d’IA pour datacenters, un secteur extrêmement porteur ces dernières années, mais dans lequel Nvidia reste le numéro un incontesté.

Ce licenciement pourrait également trouver sa source dans l’élection de Donald Trump et dans l’incertitude qui plane quant à l’avenir du Chips Act et aux fonds qui lui seront alloués. Pour rappel, cette loi, votée en juillet 2023 sous l'administration Biden, vise à relancer l’industrie des semi-conducteurs aux États-Unis en octroyant au secteur une enveloppe de 52 milliards de dollars pour financer, entre autres, des usines de production à travers le pays.