Après la Chine, la Corée du Sud bannit les ICO

Le régulateur de la Corée du Sud a annoncé ce vendredi qu’il interdit à son tour les ICO (Initial Coin Offerings), les levées de fonds en cybermonnaies. 

Et de deux : après la Chine début septembre, c’est au tour de la Corée du Sud de bannir les ICO sur son territoire. Plus exactement, le pays interdit les levées de fonds avec toutes les cybermonnaies existantes, a précisé la Commission des Services Financiers, le régulateur local. 

Toutefois, la décision n’est peut-être pas définitive car le pays regrette en fait que les ICO ne soient pas contrôlées et surveillées. « Lever des fonds via des ICO est en hausse partout dans le monde, et selon nos évaluations c’est également le cas en Corée du Sud », lit-on dans un communiqué du régulateur local, après une entrevue avec le ministre des Finances, la Bank of Korea et le service national des impôts.  

Le cours à la baisse

Des « pénalités » seront émises pour les entreprises et organisations en lien avec des ICO, sans plus de détails. Rappelons qu’en Chine, la décision de les bannir était rétroactive. Aux Etats-Unis, le gendarme de la bourse, la SEC, n’a pas encore officiellement pris position mais étudie la question avec une très grande attention. 

Comme après l’annonce de la Chine, le cours des principales cybermonnaies est orienté à la baisse. Début septembre, les valeurs avaient effectivement chuté... avant de mieux remonter. 

En France, la position du régulateur (l’AMF) n’est pas encore arrêtée. « L’ICO de Domraider a été réalisée en conformité », nous glisse Laurent Leloup de Chaineum, qui a accompagné la start-up tricolore sur sa levée de fonds. Mais pour le moment, la position officielle de l’AMF n’est pas encore connue. Chaineum, qui accompagne les entreprises dans leurs ICO, travaille justement à cette mise en conformité en matière de labellisation ou de sécurité par exemple.