La technologie blockchain se répand comme une traînée de poudre. Nombreuses sont déjà les start-up à se lancer dans l’aventure. Perçue comme une technologie « disruptive », les grandes entreprises aussi s’y intéressent, en plus de celles qui seront logiquement impactées comme dans le secteur de la banque ou de l’assurance. Partant de ce constat, HPE compte bien accompagner ses clients dans ce nouveau monde. Pour cela, il annonce qu’il vient gonfler les rangs de l’Enterprise Ethereum Alliance (EEA), qui compte déjà plus de 150 membres. « Il est important pour nous de rejoindre cette alliance afin de bien maîtriser les enjeux et les technologies, afin d’être en mesure d’accompagner nos clients de leurs PoC (Proof of Concept) jusqu’à la mise en production réelle et à grande échelle », nous explique Raphael Davison, directeur des activités blockchain chez HPE.
Tout est à construire chez HPE pour le moment, même si la branche entreprise du constructeur s’est déjà dotée de compétences en interne, avec des équipes basées notamment en Irlande. Des premières annonces sur des produits blockchain seront réalisées fin novembre prochain. « C’est la continuité de notre longue histoire avec l’innovation », poursuit Raphael Davison, qui voit déjà de nombreux débouchés pour cette technologie. « Pour nous l’âge de la blockchain 1.0 était celui de l’apparition des cybermonnaies, blockchain 2.0 du développement des plateformes et des outils et dès l’année prochaine, la blockchain dite 3.0 qui intègrera l’Internet des Objets notamment », analyse-t-il encore.
Raphael Davison, directeur des activités blockchain chez HPE.
HPE compte sur ses partenaires
Avant de se lancer dans la blockchain 3.0, Raphael Davison est bien conscient qu’une phase de pédagogie est nécessaire. « Il est vrai que certains clients ont encore peur de cette technologie mais plutôt par méconnaissance, de par la mauvaise publicité qui est parfois faite sur le Bitcoin. C’est à nous de leur montrer la valeur que l’on peut trouver dans la blockchain », reconnaît-il. Pour cela, HPE compte aussi capitaliser sur le savoir-faire de certains de ses partenaires, comme Microsoft et son cloud Azure, mais aussi Intel avec son extension d’architecture SGX (Software Guard Extensions), qui permet aux développeurs de protéger du code de toute divulgation et/ou modification. Enfin, HPE n’exclut pas de lancer de nouvelles appliances matérielles à destination de ses clients, toujours en s’appuyant sur les compétences de ses partenaires. « C’est notre but : aider les entreprises à faire fonctionner des applications décentralisées Ethereum à grande échelle », conclut Raphael Davison.