iAdvize lève 32 millions d’euros et s’installe à Boston

La start-up nantaise rafle la mise : 32 millions d’euros aux termes de sa série C. Ces fonds participeront notamment à l’expansion internationale de la jeune entreprise. Prochaine étape, l’Amérique, avec l’ouverture d’un bureau à Boston d’ici la fin du mois.

iAdvize, fleuron de la tech nantaise annonce avoir bouclé un nouveau tour de table. Après une levée de 14 millions d’euros en 2015, laquelle avait propulsé la start-up sur le devant de la scène, elle rassemble à l’occasion de cette série C 32 millions d’euros. Parmi ses investisseurs, BPI France, Idinvest Partners ainsi que Quadrille Capital. Depuis 2010, la jeune société a levé 48 millions d’euros.

Pour mémoire, iAdvize fait dans le marketing conversationnel. Mais qu’est-ce donc que le marketing conversationnel, me demanderez-vous ? Il s’agit tout simplement d’aider les marques à conseiller leurs clients au bon moment lors de leur parcours d’achat. Pour ce faire, l’entreprise nantaise repose sur un soupçon d’IA (pour détecter « le bon moment »), quelques chatbots et ibbü, une communauté d’experts, rémunérés pour apporter leurs bons conseils dans leur domaine de spécialité.

iAdvize revendique 12 000 de ces experts, renseignant les clients de 600 entreprises réparties dans 60 pays. En France, la Fnac, SFR ou encore AirFrance sont des clients de la start-up. Mais c’est sur l’international que la jeune société se concentre. Elle a ouvert des bureaux à Londres, Düsseldorf et Madrid et a recruté depuis sa levée de fonds précédente 60 collaborateurs, dont la moitié pour l’expansion d’iAdvize à l’étranger.

Un Nantais à la conquête de l’Ouest

Aussitôt cette série C effectuée, l’entreprise a annoncé l’ouverture d’un bureau à Boston. Avant la fin du mois. Elle prévoit en outre de densifier « les équipes présentes à Londres, Düsseldorf, Madrid et Nantes (siège social) avec 250 recrutements d’ici 2020 ». Et de doubler ses effectifs en R&D afin d’accélérer le développement de la communauté ibbü.

Le contexte publicitaire actuel tire l’entreprise vers le haut. « Les internautes sont sur-exposés, constamment interrompus par des messages publicitaires intrusifs. Ils ne se contentent plus seulement d’arrêter de cliquer sur les bannières publicitaires, ils luttent désormais activement contre ces intrusions en adoptant massivement les adblockers » écrivait sur le blog de la société Julien Hervouët, son CEO et co-fondateur. L’approche choisie par iAdvize semble rassurer les investisseurs.

Quid des marques de l’autre côté de l’Atlantique ? « Nous pensons qu’il y a une réelle demande aujourd’hui sur le marché américain pour une offre moderne software de marketing conversationnel enrichie d’une communauté d’ambassadeurs permettant pour une marque de mettre en place un système de contacts à la demande » assure le CEO dans un communiqué. « Cette année, nous allons permettre à 2 500 marques dans 60 pays de générer un milliard de revenus additionnels ».

Mais quels revenus iAdvize va-t-elle bien pouvoir en tirer. Le chiffre d’affaires de la jeune société n’est pas communiqué, mais Julien Hervouët confesse qu’elle n’est pas rentable. Quant à sa valorisation, elle n’est pas connu. En mai, Challenges l’estimait entre 20 et 30 millions d’euros.