Texas : le FBI trébuche encore sur un smartphone

Comme dans l’affaire San Bernardino, l’agence fédérale s’énerve des difficultés qu’elle rencontre lorsqu’il s’agit d’accéder aux terminaux de suspects. Si on ignore quel smartphone utilisait le tueur de Sutherland Springs, on sait que le FBI ne parvient pas à le déverrouiller.

Le patron a changé mais le discours reste le même. À nouvelle tuerie de masse nouveau débat sur le chiffrement. Après le meurtre dimanche dernier de 26 personnes dans une église à Sutherland Springs, au Texas, le FBI a saisi le téléphone du tueur. Et se retrouve dans la même configuration qu’avec le smartphone du tireur de San Bernardino : face à un appareil chiffré que les enquêteurs ne peuvent déverrouiller.

 

« Avec les avancées technologiques, les smartphones et le chiffrement, les autorités, au niveau national, fédéral ou local, sont de moins en moins en mesure d’accéder aux téléphones » a déploré en conférence de presse l’agent chargé de l’enquête, Christopher Combs. Il se refuse en outre à préciser la marque et le modèle du smartphone de l’assassin, ne souhaitant pas « indiquer aux criminels quel téléphone acheter » pour tromper le FBI.

Un million de plus ?

L’appareil est désormais examiné dans les locaux des fédéraux, à Quantico. L’impossibilité du FBI à déverrouiller l’iPhone du tireur de San Bernardino, en 2015 avait conduit le Department of Justice à engager des poursuites contre Apple, afin de forcer l’entreprise à donner aux autorités l’accès au smartphone de l’assassin. Avant de faire marche arrière, le FBI collaborant avec une entreprise ayant développé un outil permettant de déverrouiller le terminal. Contre la modique somme d’un million de dollars.

Christopher Combs ne précise pas si ladite entreprise a de nouveau été appelée en renfort, ni si, depuis, le FBI a dans son arsenal quelques programmes susceptibles de les aider à outrepasser le verrouillage d’un smartphone. Les autorités américaines protestent souvent contre les mesures de chiffrement des téléphones. Dès 2014, James Comey se fendait de longues déclarations fustigeant les pratiques des constructeurs gênant les autorités. Il a depuis été limogé, pour d’autres raisons, mais ses successeurs tiennent la même ligne sur le sujet.