A en croire les dépêches et la presse asiatique hier, c’était quasiment joué : Toshiba était entré en négociations avec Asus afin de lui vendre sa branche PC. S’il est tout à fait exact que le constructeur japonais cherche effectivement à vendre ses ordinateurs, il dément aujourd’hui être en discussion avec qui que ce soit.
Avec sa filiale nucléaire Westinghouse en banqueroute et les restes du scandale comptable qui l’a éclaboussé en 2015, Toshiba vend nombre d’actifs pour redresser ses comptes. Fin 2015, le conglomérat japonais annonçait son intention de se débarrasser de ses PC et de son électroménager, entre autres.
L’idée d’une fusion avec plusieurs autres constructeurs a été explorée, sans jamais réellement se conclure. Depuis Fujitsu, partenaire potentiel, a acté la vente de sa division PC à Lenovo. Lequel s’est dit également intéressé par la branche PC de Toshiba. Mais hier, Reuters et plusieurs médias japonais rapportaient que c’est avec le Taïwanais Asustek que le groupe japonais était entré en négociations.
Revirement de situation ce matin : Toshiba annonce qu’il ne négocie avec personne, ni Asus, ni Lenovo, ni aucune autre entreprise ou consortium. Circulez, y a rien à voir ! Selon ses derniers résultats trimestriels, le secteur du PC ne compte que pour 3,5% du chiffre d’affaires global de Toshiba. Le conglomérat nippon a d’autres chats à fouetter, notamment la vente de ses mémoires NAND.
Toshiba prévoit un milliard de pertes en 2017
En juin dernier, c’est le groupement mené par l’INCJ, le fonds américain Bain et la Banque du Développement du Japon qui a été retenu pour cette opération ô combien stratégique. Le consortium a déposé une offre à 18 milliards de dollars, des fonds qui permettront à Toshiba de respirer un peu.
Mais le Japonais veut aller vite… très vite. Les négociations autour de la cession de ses puces mémoires se sont attardées, Broadcom et Foxconn ayant eux aussi manifesté leur intérêt. Entre des offres bien plus alléchantes de ces deux groupements, les pressions du gouvernement japonais en faveur du candidat local et un contentieux avec Western Digital, l’accord a été signé en septembre et doit encore être approuvé par les autorités compétentes.
Toshiba aimerait conclure l’affaire d’ici mars 2018. Soit la fin de son année fiscale. Il est fort probable qu’en l’absence des fonds injectés par ce rachat, le constructeur finisse de nouveau l’année dans le rouge. Le risque alors pour Toshiba est une radiation de sa cotation à la bourse de Tokyo.