Lancée en octobre, la plateforme de signalement de dysfonctionnement de la part des opérateurs a reçu au 14 décembre 12 600 plaintes. 64% d’entre elles concernent la qualité de service sur les réseaux fixe et mobile.
Deux mois après son lancement, «J’alerte l’Arcep» fait carton plein. Selon les chiffres du Parisien, le site a enregistré au 14 décembre 12 600 plaintes. Rappelons qu'il s'agit d'une plateforme de signalement de dysfonctionnement sur les réseaux fixes, mobiles et postaux. Elle ne permet pas de saisir le gendarme des télécoms mais de l’avertir d’un problème, de sorte que celui-ci s’appuie sur les récurrences pour peser sur les opérateurs.
« 64% des alertes mettent en cause la qualité de service de l'Internet fixe ou mobile » explique à nos confrères Sébastien Soriano, patron de l'Arcep. On entend ici les problèmes de réseau et d’accès Internet. « Ce retour sur la qualité du service va nous pousser à regarder où sont les problèmes. Le réseau est-il bien entretenu ? De qualité suffisante ? Ces problèmes relèvent-ils du ressenti ou sont-ils réels ? Les consommateurs sont-ils devenus plus exigeants ? C'est ce que nous allons vérifier maintenant ».
La fibre en bonne position
Suivent, avec 11% des signalements, les problèmes de facturation et de vente forcée. Frais facturés à tort, options payantes imposées, durée d’engagement excessive sont quelques-uns des dysfonctionnements pointés régulièrement par les usagers. D’autant que les « hausses de tarifs » pratiquées (souvenez-vous) l’été dernier ont été « mal vécues ». En troisième position, la fibre représente 8% des alertes, avec des cas de pratiques anticoncurrentielles pénalisant l’abonné et des conditions d’éligibilité pour le moins ésotériques.
Enfin les problèmes de résiliation et de conservation du numéro représentent chacun 4% des plaintes. Sébastien Soriano ne pointe personne du doigt, pour l’instant. « C'est encore trop tôt » indique-t-il au Parisien. Mais des noms pourraient être révélés à l’occasion du premier anniversaire de la plateforme. Rappelons que «J’alerte l’Arcep» s’inscrit dans une stratégie de « régulation par la data » voulue par l’Arcep, complémentaire notamment avec l’Observatoire de l’Arcep.