Le secrétaire d’État au Numérique a précisé la feuille de route du gouvernement pour lutter contre les fake news en période électorale.
L’annonce d’un projet de loi anti « fausses nouvelles » en période électorale. Ce fut l’un des temps forts de la séance de vœux à la presse mercredi dernier d’Emmanuel Macron. L’objectif est déjà assez clairement défini par le président de la République : « Les plates-formes se verront imposer des obligations de transparence accrue sur tous les contenus sponsorisés afin de rendre publique l'identité des annonceurs et de ceux qui les contrôlent, mais aussi de limiter les montants consacrés à ces contenus ».
« En cas de propagation d'une fausse nouvelle, il sera possible de saisir le juge à travers une nouvelle action en référé permettant, le cas échéant, de supprimer le contenu mis en cause, de déréférencer le site, de fermer le compte utilisateur concerné, voire de bloquer l'accès au site Internet ».
Entre réforme de l’assurance chômage et nouvelle loi sur l’asile et l’immigration le gouvernement devra donc également s’attaquer sans tarder à ce dossier des fake news même si les prochaines échéances électorales majeures sont encore loin.
Mounir Mahjoubi, secrétaire d’État au Numérique, a apporté son éclairage ce matin sur l’antenne de France Inter. « On a des lois qui encadrent la presse et l’audiovisuel mais rien pour les réseaux sociaux, les sites internet ».
Responsabiliser Facebook France
Visiblement il s’agit de s’attaquer au nerf de la guerre électronique : l’argent. Donc contrôler voire interdire le fait d’acheter de la publicité sur les réseaux sociaux avec de l’argent mobilisé par des forces extérieures « parfois par des pays parfois pas par des pays pour mettre en valeur certains types d’articles qui donnent une perception assez biaisée de la réalité ».
Il s’agira donc de « responsabiliser les plateformes et leur demander de la transparence lorsque des puissances étrangères, des groupuscules, des sectes, investissent des millions d’euros sur Facebook France pour influencer le vote de telle ou telle catégorie d’électeurs ». On est un peu rassurés. A priori le Gorafi pourra donc continuer tranquillement à diffuser ses informations parodiques…