Fiscalité : Apple passe à la caisse en Grande-Bretagne

Suite à une enquête, le fisc britannique a estimé qu’une filiale d’Apple domiciliée sur les terres de Sa Majesté avait sous-estimé ses revenus. Un accord secret plus tard, la marque à la pomme doit verser 136 millions de livres d’arriérés d’impôts.

Accusé un peu partout par des associations et des institutions de tricher pour éviter limpôt, Apple se défend, assurant se conformer aux législations des pays dans lesquels il opère. Mais la fisc français ou encore la Commission européenne ne lentendent pas de cette oreille. Le Trésor britannique non plus.

Ce dernier vient dobliger la marque à la pomme à sortir le chéquier. Ses services ont mené un « audit approfondi » des finances dApple Europe, filiale britannique de Cupertino en charge du marketing de lentreprise dans la région. Et ont découvert quApple avait légèrement sous-estimé le montant de ses prestations facturées aux autres filiales européennes depuis 2015.

Erreur de calcul ?

Il semblerait que le résultat dexploitation de la branche britannique ait connu une substantielle augmentation entre son exercice fiscal 2015 et celui de 2016 : une petite multiplication par 20. Le fisc britannique a donc invité Apple à régler cet écart. La marque à la pomme se retrouve donc à devoir verser 136 millions de livres darriérés dimpôts à la Couronne.

Evidemment, il sagit dun accord entre les autorités britanniques et Apple marqué par le sceau de la confidentialité. La méthode de calcul des arriérés et les différentes modalités ne sont pas connues. En France et en Italie aussi, les fiscs locaux ont réclamé leur dû aux filiales dApple. Apple Retail France a ainsi écopé d’un redressement de 12 millions d’euros l’an dernier.