La solution d’assistance des arbitres sur la ligne de but n’en peut plus de dysfonctionner. Déjà mise en demeure en décembre par l’organisation de la Ligue 1, la société éditrice vient de se voir annoncer que son contrat était gelé jusqu’à nouvel ordre.
La Ligue 1 fait parler d’elle dans notre petit monde de l’IT, et pas seulement pour les performances de ses clubs. Les sports sont de plus en plus connectés et la plupart des championnats de football européens emploient des solutions assistant les arbitres. En France, pour déterminer s’il y a but ou non, la Ligue utilise la solution Goal-Line Technology (GLT).
Pour chaque ligne de but, sept caméras HD envoient jusqu’à 500 images par seconde à un duo de serveurs les analysant, les informations sont ensuite retransmises à l’arbitre via une montre connectée. Mais, au cours de cette dernière saison, celle-ci s’est montrée défaillante. Derniers cas en date mercredi, le but d’Adrien Rabiot lors d’Amiens-PSG, la montre de l’arbitre ne vibrant pas, et lors d’'Angers-Montpellier, une fausse alerte alors que le ballon frôlait les poteaux.
Plus précis que l’œil humain ?
La Ligue de football professionnel avait déjà remonté les bretelles à GoalControl, l’éditeur allemand de la solution (dont le principal investisseur et dirigeant est Simon Rolfes, ancien joueur professionnel et international allemand). Mais les derniers dysfonctionnements ont été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. A L’Equipe, Didier Quillot, le directeur général de la Ligue, explique que les dysfonctionnements de mercredi étaient « deux anomalies inacceptables ». L’organisation a en conséquence suspendu le contrat la liant à GoalControl.
Laquelle demande un sursis, affirmant travailler sur une deuxième solution, plus fiable. « On espère que la LFP va nous laisser l’opportunité de prouver que notre système est plus performant que le précédent. Si tout se passe bien, on pourra reprendre la gestion de la GLT lors des matchs de Ligue 1 dans les semaines à venir » indique un porte-parole de l’entreprise.