Ces deux domaines, parmi d’autres, pourraient prochainement être couverts par le décret de 2014 relatif aux investissements étrangers dans les secteurs stratégiques. Le gouvernement entend protéger les pépites françaises et garantir la réciprocité des échanges.
Les investissements étrangers dans certains secteurs français du numérique pourraient se voir appliquer les mêmes règles que pour ceux déjà stratégiques de l’eau, de l’énergie ou encore des transports. C’est en substance ce qu’a annoncé le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, à l’occasion de ses vœux à la presse lundi.
Cette « nouvelle doctrine de l’investissement » se traduira par l’élargissement du décret de 2014 à de nouveaux secteurs économiques comme le stockage des données numériques ou l'intelligence artificielle. Le décret "Montebourg" couvrait à l’époque l’eau, la santé, l’énergie ou encore les transports. Il ne s’agit pas d’empêcher les investissements étrangers mais ceux-ci seront soumis à la validation du gouvernement.
Nouvelle doctrine
Malgré le signal envoyé aux investisseurs étrangers, Bruno Le Maire assure que la France est « une nation ouverte ». « Mais ouverture ne veut pas dire pillage de nos technologies, de nos compétences, de nos savoir-faire » ajoute-t-il. « Ils doivent simplement savoir que ces investissements obéiront désormais à des règles claires, qui ont été définies par le président de la République en Chine : des investissements de long terme, respectueux de nos règles et qui se traduisent en retour par une ouverture des marchés extérieurs ».
En quelque sorte un échange de bons procédés entre gouvernements, en plus du mécanisme évitant à la France de voir certaines de ses pépites technologiques passer sous pavillon étranger. Le gouvernement, associé à ses homologues allemand, espagnol et italien, fera pression sur la Commission européenne afin que soient règlementés les investissements étrangers dans l’Union européenne.