Stéphane Richard, candidat à sa propre succession aux commandes d’Orange, a reçu le soutien du gouvernement. Bruno Le Maire l’a martelé sur les plateaux radio et télé ce week-end et aujourd’hui, l’actuel patron du groupe télécom a un bon bilan et « a vocation à être reconduit »
Alors qu’il est candidat depuis plusieurs mois, Stéphane Richard reçoit le soutien du gouvernement. Sur BFM Business et Radio Classique, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a souligné que l’actuel PDG d’Orange « a vocation à être reconduit » dans ses fonctions. L’État, détenant 29% du capital de l’opérateur, a assuré qu’il voterait en faveur de celui qui brigue un troisième mandat.
Au Monde, Stéphane Richard explique que « son bilan et sa feuille de route sont apparus convaincants » au gouvernement. Il peut en effet se targuer d’avoir redressé la barre depuis 2011 et d’avoir su gérer l’arrivée de Free sur le marché des opérateurs mobiles l’année suivante. Quant à l’avenir, le patron d’Orange insiste sur l’innovation et la cybersécurité, évoquant de « futures opérations de consolidation dans de grandes start-up françaises ». De quoi s’assurer du soutien de l’État.
Attention à la correction(nelle)
Un soutien qui, s’il paraît logique, ne va pas forcément de soi. Stéphane Richard a en effet été renvoyé en correctionnelle en décembre « pour complicité de détournement de fonds public » et « complicité d’escroquerie » dans l’affaire Tapie. Et sur ce point, dont la procédure ne devrait pas arriver à son terme avant l’été, le ministre de l’Économie a été « très clair » : « s’il y a condamnation du dirigeant, il y a départ immédiat du dirigeant ».
Cette « règle » étant fixée, peu de choses s’opposent à un troisième mandat de Stéphane Richard à la tête d’Orange. Fin février, le conseil d’administration de la société doit voter son renouvellement à son poste d’administrateur le 20 février. Fort du soutien de l’État, mais aussi des représentants des salariés, auprès desquels il a bonne presse, l’actuel PDG ne devrait pas trouver d’obstacle sur sa route. Il faudra attendre le 4 mai et l’assemblée générale des actionnaires pour savoir s’il conserve sa place.