Alors qu’il devait fournir au Congrès la correspondance entre deux agents du FBI, le Department of Justice s’est trouvé bien bête quand l’agence lui a annoncé qu’il manquait cinq mois d’échanges. La faute à Samsung, blâme Donald Trump, personnellement concerné par cet affaire.
Le département de la Justice devait remettre au Congrès des textos concernant un agent du FBI qui a été retiré de l'équipe d'enquête du procureur spécial Robert Mueller. Cet agent, Peter Strzok, a été débarqué de l’équipe suite à la découverte de commentaires désobligeants qu’il aurait tenu à l’égard du président Trump.
Sauf qu’un certain nombre de ces messages ont été perdus. Cinq mois de communication, entre le 14 décembre 2016 et le 7 mai 2017 plus exactement. Selon le DoJ, le système de conservation des messages installé sur les téléphones Samsung utilisé par le FBI n’a pas été en mesure de préserver les communications entre Peter Strzok et Lisa Page, une autre salariée de l’agence. Toutefois, environ 9000 autres messages, datant du printemps et de l’été 2016, ont été communiqués au Congrès.
Des problèmes de compatibilité
Sur Twitter, Donald Trump… fait du Donald Trump, pointant du doigt Samsung dans la perte des « 50 000 textos importants entre les amants du FBI Lisa Page et Peter Strzok ». Ce qui peut induire en erreur puisque les 50000 messages sont le chiffre global fourni par le DoJ et que tous ne concerneraient pas les deux protagonistes de cette affaire.
Where are the 50,000 important text messages between FBI lovers Lisa Page and Peter Strzok? Blaming Samsung!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) January 24, 2018
En outre, selon la presse américaine, le DoJ justifie cette perte par des « problèmes de configuration liés aux déploiements, à l'approvisionnement et aux mises à jour logicielles qui étaient en conflit avec les systèmes de collecte du FBI ». Qui seraient donc autant en cause que le constructeur sud-coréen.
Le président républicain de la Commission de la Sécurité intérieure du Congrès a demandé au FBI la portée exacte des pertes, notamment eu égard à l’affaire de la boîte mail d’Hillary Clinton et si l’agence fédérale a effectué des recherches quant à des messages supplémentaires sur les téléphones personnels des deux agents.