Simplification du bulletin de salaires, prélèvement à la source et maintenant « plug-in » de mesure des inégalités hommes-femmes… Une nouvelle ligne sur la feuille de route chargée des éditeurs de logiciels de paie.
A travail égal, les femmes gagnent en France moins que les hommes. L’écart global de 25% est principalement lié au temps partiel voulu ou subi, mais l’écart « inexpliqué » est de 9% selon Muriel Pénicaud, ministre du Travail (9,9% selon l’OCDE sur la base de statistiques datant 2014). Le principe « à travail égal salaire égal » est donc bafoué. Comment y remédier ? Ajouter une fonctionnalité aux logiciels de paie. C’est la solution annoncée par la ministre. « Nous allons mettre à disposition un logiciel libre de droits qui sera intégré au logiciel de paie dès 2019 pour les entreprises de plus de 250 salariés et en 2020 pour les autres, qui permettra de mesurer cet écart [de salaires entre hommes et femmes]. »
Les sanctions pourront tomber dès 2022 avec des amendes pouvant représenter 1% de la masse salariale. Les entreprises de moins de 50 salariés devraient être exemptées de cet obligation. Le tout sera précisé dans la grande loi sur les réformes sociales à venir.
Le gouvernement s’inspire de Logib, un logiciel - en fait plutôt un classeur Excel dans sa version actuelle -imposé aux entreprises en Suisse, mais également utilisé en Allemagne et au Luxembourg pour mesurer les écarts salariaux et fournir des données lors des marchés publics afin de s’assurer que les offres soumises ne soient pas faussées par les écarts salariaux.