L’offre Google est moins riche que celle de ces deux grands concurrents. Ses principales forces résident dans les services de conteneurs, de Big Data et de machine learning. En outre, alors que Azure tend à s’aligner sur les prix Amazon, Google joue souvent la carte du prix au rabais pour attirer vers elle une clientèle à la base souvent déjà acquise à AWS.
La carte des régions et leurs subdivisions en 44 zones.
Sa principale faiblesse en revanche est sans aucun doute son infrastructure qui n’offre pas autant de régions que ses concurrents et aucun datacenter en France. GCP adopte une architecture similaire à AWS avec cinq régions subdivisées en 44 Zones (équivalent des Availability Zones d’AWS). Dans son dernier rapport, Gartner note que « les clients choisissent typiquement GCP comme fournisseur secondaire, même si GCP commence à s’imposer comme une alternative stratégique auprès des clients dont l’activité est en concurrence avec Amazon et qui ont une approche très open-source ou DevOps Centrics », ce qui tendrait de prime abord à les éloigner d’Azure.
• OUVERTURE D’UN COMPTE
L’ouverture d’un compte GCP commence par l’ouverture préliminaire d’un compte Google classique. Se connecter sur « cloud. google.com » vous conduira alors directement sur une page d’accès à la console GCP. Plus exactement, s’il s’agit de votre toute première connexion, vous serez automatiquement dirigé vers « console.cloud. google.com/getting-started », l’écran des premiers pas. Au départ, le service vous propose directement ses trois principales offres : App Engine, pour créer des application web et mobile, Compute Engine (VM dans le Cloud), WordPress. Mais avant de pouvoir concrétiser quoi que ce soit, il faudra cliquer sur le bouton « Essayer gratuitement ». Vous avez alors droit à un essai gratuit de 12 mois donnant accès à tous les services « Always free », mais également à 300 $ de crédit pour essayer l’intégralité de l’offre. Comme pour les concurrents, l’activation de votre compte gratuit impose la saisie d’une carte bancaire valide.
• BIEN DÉBUTER
La fin de l’inscription vous conduit vers un écran d’accueil plus complet avec une section « Découvrir », portée par Google Launcher – la marketplace de solutions clés en main hébergées sous GCP – et une section comportant de nombreux guides de démarrage rapide. En outre une section « Cloud Minute » vous redirige vers YouTube et un espace de vidéos dédié. Toutes ces formations sont évidemment en langue anglaise. Autre URL indispensable, « cloud.google.com/docs » regroupe l’ensemble des documentations. On notera une section « Compare platforms » s’adressant aux IT maîtrisant déjà AWS ou Azure.
À l’usage, la console GCP est une sorte de mixte de celles d’AWS et Azure. On y découvre une interface orientée projet (Azure…) avec un menu d’accueil complet (AWS…). Une section SDK Cloud permet de télécharger le Kit GCP (Windows, Mac OS, Linux, Debian, CentOS) qui comporte une interface en ligne de commande et les SDK pour les langages supportés (Java, Python, Node. JS, Ruby, Go, .NET et PHP). Avant tout choix de Cloud, il est fortement conseillé de les essayer par le biais de leurs comptes gratuits de découverte. Un conseil cependant : mieux vaut ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Adopter le Cloud, c’est surtout désormais adopter les Clouds. Il faut savoir jouer avec les forces des uns et des autres pour compenser les faiblesses des seconds ou des premiers. Des outils de gestion multicloud commencent d’ailleurs à apparaître – CloudCheckr, Cloudability, ou Unigma.
La console de gestion de Google Cloud Platform est sobre, limpide, efficace, avec une bonne vision des services disponibles, une vue par projets et des guides « Premiers pas » faciles d’accès.
La section Documentation de Google Cloud Platform comporte une section « concepts » originale et de nombreux guides « How To ».