Le Japonais continue sa restructuration. Après la vente de la pourtant très rentable branche Puces mémoire à Bain Capital, c’est au tour de son activité PC, moins profitable mais ô combien emblématique, d’être cédée. Et c’est Sharp, propriété désormais de Foxconn, qui rafle la mise.
C’est une page de l’histoire du micro-ordinateur qui se tourne. Toshiba avait lancé en 1985 le premier PC portable et a été jusqu’au milieu des années 2000 un des grands du marché des PC. Mais le conglomérat nippon connaît, depuis deux ans, de sévères déconvenues. Empêtré dans un scandale comptable, l’échec d’un de ses projets dans le secteur de l’énergie aux Etats-Unis n’a fait qu’aggraver sa situation.
Le vieux géant nippon multiplie les cessions d’actifs pour renflouer ses caisses et la dernière en date est tout un symbole. On a appris ce matin que Toshiba vendait son activité PC à Sharp. Ce dernier prend 80,1% des parts de cette division, laissant le reste à son ancien concurrent. Pour ce faire, il ne débourse que 31 millions d’euros.
La relance ?
Sharp lui aussi a connu la crise, allant jusqu’à cesser son activité PC dans le début des années 2010… puis vint le rachat, mouvementé, par Foxconn en 2016. La Taïwanais compte maintenant profiter de l’acquisition des PC de Toshiba pour relancer la machine, capitalisant sur l’expertise des deux entreprises japonaises dans ce domaine et sur ses propres capacités de production.
Rappelons que Toshiba s’est auparavant débarrassé de ses activités dans l’électronique grand public, dans le médical et surtout dans les composants. Son activité mémoires NAND a été cédée en mai à un consortium rassemblant Bain Capital et SK Hinyx, qui a annoncé la semaine dernière espérer un prochain retour en bourse de Toshiba Memory.