Le plan zones blanches mobiles en panne de gouvernance

L’urgence à réduire les zones blanches de couverture mobile - « faire en trois ans ce que l’on a fait jusqu’ici en 15 ans » annonçait en janvier le secrétaire d’État Julien Denormandie - se heurte à l’absence de sénateurs à la Commission ad hoc.

Situation de blocage à la Commission Supérieure du Numérique et des Postes (CSNP). Depuis plusieurs mois cette institution qui s’appelait auparavant CSSPPCE attend la nomination par Gérard Larcher des 7 sénateurs qui doivent y siéger. 

On connaît déjà le nom des 7 députés désignés par François de Rugy, président de l’Assemblée nationale, et ceux des 3 personnalités qualifiées (dont Henri d’Agrain, délégué général du Cigref) qui elles sont nommées par le ministre de l’Économie. 

La mission de la Commission parlementaire mixte est d’importance : « mettre en œuvre, accélérer et contrôler toutes les politiques publiques relatives au numérique et au redéploiement des services de La Poste ». Pour ce qui est d’accélérer cela risque d’être un peu compliqué, la Commission ne pouvant plus valablement siéger. Alors qu’il y a un investissement de 3 milliards d’euros destiné à réduire les zones blanches à la clé… 

Les députés LREM désignés (4 sur 7) commencent à trouver le temps long et encouragent François de Rugy à intervenir auprès du président du Sénat. Il semblerait que celui-ci fasse pression pour que ce soit un sénateur (Patrick Chaize, LR) qui préside la commission plutôt qu’un député.