Quand bien même la plateforme sud-coréenne n’échange pas de bitcoins ni ne fait partie des géants du secteur, l’intrusion, dernière d’une série noire débutée en décembre dernier, a été confirmée le 10 juin. Le montant des actifs dérobés pourrait s’élever à 40 millions de dollars.
Coinrail était jusqu’à récemment inconnu au bataillon, à l’exception peut-être de quelques aficionados des crypto-actifs. Cette plateforme sud-coréenne d’échange de devises virtuelles ne fait pas partie du Top 100 des places de marché les plus actives et elle ne supporte pas les bitcoins. Et pourtant, son piratage fait plonger le cours du Bitcoin à son plus bas depuis novembre.
Le déroulement des faits est encore flou, on sait tout juste que Coinrail a été victime d’une intrusion provoquant l’interruption des transactions dimanche, selon le communiqué émis par la plateforme. Elle ajoute que 70% des actifs hébergés sur sa plateforme ont été déplacés vers un « cold wallet », un portefeuille sécurisé et hors ligne.
Le Bitcoin dégringole
Selon l’agence de presse sud-coréenne Yonhap, les attaquants auraient dérobé l’équivalent de 37,2 millions de dollars sur Coinrail, dont une majeure partie en Pundi X (NPXS) et, dans une moindre mesure, en Aston. La plateforme explique avoir rapporté l’incident aux autorités et « collaborer pleinement à l’enquête ». Ce n’est pas la première fois qu’une plateforme sud-coréenne subit une attaque : fin décembre, Youbit déposait le bilan après s’être fait piraté à deux reprises.
Cet énième piratage, dernier en date d’une série noire que l’on peut faire débuter à l’envolée des crypto-actifs en fin d’année dernière, a eu un impact considérable sur le cours du Bitcoin. Le cours s’est effondré à partir du 10 juin et a chuté à son niveau de mi-novembre, sous les 6500 dollars, soit son plus bas depuis sa flambée en décembre dernier.