Stratégie Cloud de l’État : 3 axes distincts pour améliorer l’agilité des administrations publiques

Mounir Mahjoubi, secrétaire d’État chargé du Numérique, a présenté ce matin à Paris lors des Rencontres du Cloud la stratégie de l’État en matière de Cloud.

L’idée directrice est de développer une offre de cloud hybride qui permette aux services de l’État de disposer de la bonne solution en fonction des usages prévus et de la sensibilité des données.

Un « Cloud interne », pour les données et applications sensibles, accessible à l’ensemble des ministères sur une base OpenStack, via un portail interministériel. Hébergé par l’administration, ce cloud sera conforme aux exigences régaliennes de sécurité.

Un « Cloud dédié », pour les données et applications de sensibilité moindre, reposant sur une offre externe personnalisée pour les besoins de l’État et hébergé sur des infrastructures dédiées. L'ANSSI en supervisera la sécurité. Des briques FranceConnect Plateforme y seront pré-intégrées pour simplifier les développements de services et d’applications.

Un « Cloud externe », pour les données et applications peu sensibles, constituée d’un catalogue d’offres Cloud accessibles sur internet, porté par des centrales d’achat public pour en faciliter la commande.

Selon Mounir Mahjoubi « le cloud est l’un des chantiers prioritaires de la transformation numérique de l’État. Grâce à la stratégie cloud de l’État, nous souhaitons encourager les acteurs publics à s’emparer du cloud et à s’appuyer sur son potentiel pour rendre un meilleur service public aux citoyens tout en gardant la maîtrise des données sensibles.»

Au cœur de cette stratégie pas de nouveaux milliards pour bâtir un cloud souverain mais le souci de favoriser une grande agilité dans le développement de services innovants tant pour les besoins internes de l’administration que pour les services rendus aux administrés.

Le recours à des offres cloud sécurisées avec un hébergement hors du territoire national (Azure, AWS…) est envisagé et des adaptations réglementaires seront réalisées si nécessaire, ceci « pour favoriser un cadre de compétition équitable entre les offres cloud et l’informatique traditionnelle ».