L’ancien géant des smartphones, à l’origine des premiers téléphones Android, s’apprête-t-il à quitter le marché du smartphone ? HTC vient en effet d’annoncer une réduction drastique d’effectifs, supprimant 1500 postes en septembre.
En restructuration, HTC veut optimiser ses ressources, être « plus efficace et flexible ». C’est ainsi que le constructeur taïwanais justifie un important plan social : 1500 postes seront supprimés à partir de septembre, ce qui laisserait à l’ancien géant des smartphones 5000 salariés… jusqu’aux prochaines coupes.
En 2011 encore, HTC était sur la troisième marche du podium des constructeurs de smartphones. Près de 40 milliards de dollars de capitalisation boursière, plus de 8% des parts de marché dans le mobile, premier à produire des terminaux Android… le fabricant taïwanais était alors un géant du marché. Mais en 2013, première déconvenue avec un HTC One qui ne parvient pas à concurrencer les Galaxy S4 et iPhone 5.
Que restera-t-il de HTC ?
Cet échec marque la longue déchéance du constructeur, entre des ventes qui diminuent toujours plus et des pertes qui se creusent. Si le Taïwanais est auréolé du succès du Vive sur le marché de la réalité virtuelle, la victoire ne dépasse pas le plan technique. Le Playstation VR et les Oculus restent loin devant.
Désormais, HTC est valorisé 1,8 milliard de dollars et représente moins de 1% des smartphones dans le monde. En mai, il prévoyait une baisse de près de 50% de son chiffre d’affaires. Malgré les fonds injectés par Google à l’occasion du rachat d’une partie de son activité mobile et de ses 2000 ingénieurs et designers, cette coupe dans la masse salariale semble annonciatrice de l’abandon complet du mobile chez HTC. Le Taïwanais veut aujourd’hui se tailler une place dans la réalité virtuelle et l’IoT, et pourquoi pas la blockchain.