La justice néo-zélandaise a tranché et estime que le fondateur de MegaUpload peut bel et bien être extradé vers les Etats-Unis. Kim Dotcom compte désormais saisir la Cour suprême de l’archipel.
Voici des années que l’affaire Kim Dotcom anime la justice de Nouvelle-Zélande. Janvier 2012, les autorités américaines obtiennent la fermeture du célèbre site megaupload.com. Dans la foulée, les forces de l’ordre néo-zélandaises débarquaient dans la demeure de Kim Schmitz, alias Kim Dotcom, homme d’affaires germano-finlandais à l’origine de la plateforme de partage de fichiers.
Depuis, le fondateur de MegaUpload s’est retrouvé à de nombreuses reprises devant les cours de justice de l’archipel, qu’il s’agisse de contrer les demandes d’extraditions du ministère américain de la Justice et du FBI ou de réclamer sa libération. En 2015, une cour se prononce en faveur de l’extradition, jugement confirmé fin février 2017. Mais la défense de Kim Dotcom et de ses trois comparses et associés (Finn Batato, Mathias Ortmann et Bram van der Kolk) forme alors un recours contre cette décision.
Ultime recours
Aujourd’hui, la Cour d’Appel a de nouveau validé l’extradition du millionnaire controversé vers les Etats-Unis, jugeant que les accusés « ont conspiré et ont effectivement violé délibérément les droits d'auteur à grande échelle à des fins de gains commerciaux ». L’affaire est loin d’être simple, puisque la violation de droit d’auteur ne relève pas du pénal dans le droit néo-zélandais. Du côté des autorités américaines, on accuse Kim Dotcom de diverses infractions : fraude, racket, blanchiment… et d’avoir gagné avec ses associés 175 millions de dollars grâce à leurs activités illégales.
Le Ministre de la Justice de Nouvelle-Zélande peut désormais signer l’acte d’extradition du magnat d’Internet. Mais évidemment, Kim Dotcom ne compte pas se laisser faire : ses avocats ont annoncé leur intention de saisir la Cour Suprême néo-zélandaise afin d’obtenir l’annulation de l’appel. L’affaire est donc loin d’être terminée…