L’ESN française a jeté son dévolu sur Syntel, une entreprise américaine spécialisée dans les services applicatifs et principalement tournée vers les secteurs financiers. Cette acquisition d’un montant total de 3,57 milliards de dollars va permettre à Atos de s’exporter aux Etats-Unis tout en se renforçant dans le développement d’applications.
Atos a les crocs. Surtout depuis qu’il s’est cassé les dents sur Gemalto, ce dernier lui préfèrant Thales. L’entreprise de Thierry Breton se console donc en se projetant de l’autre côté de l’Atlantique : elle met la main sur Syntel. Cette société américaine est spécialisée dans les services applicatifs et de traitement de données.
Travaillant principalement (mais pas exclusivement) avec des clients des secteurs de la finances, de la banque et des assurances, Syntel compte 23 000 salariés, dont 18 000 en Inde et un imposant portefeuille de clients parmi lesquels FedEx et American Express. 89% de ses revenus sont par ailleurs réalisés en Amérique du nord. Ce rachat annoncé hier ouvre donc une passerelle à Atos vers les Etats-Unis.
Atos l’Américain
« Une fois l’opération finalisée, Atos aura renforcé de manière significative sa Division Business & Platform Solutions en Amérique du Nord, lui permettant d’offrir à sa base de clients existants des services digitaux à forte valeur ajoutée dans différents secteurs, tels que la banque, les services financiers, la santé, la distribution, la logistique, l’industrie et l’assurance » écrit l’ESN française.
Celle-ci débourse 3,4 milliards de dollars pour s’offrir 51% de Syntel, 3,57 milliards si on y ajoute la dette de l’Américain, le tout financé par un emprunt d’Atos auprès de la BNP et de JP Morgan. L’entreprise compte boucler l’opération avant la fin de l’année et indique que les synergies devraient générer 250 millions de dollars d’ici fin 2021.
Et ce sont ses activités Business & Platform Solutions qui devraient profiter le plus de ce rachat. « Par ailleurs, la très forte complémentarité entre Atos et Syntel en termes d’offre de services, de clients et de géographies nous permettra d’accroitre considérablement notre présence en Amérique du Nord et d’accélérer la transformation digitale des clients de Atos dans le monde » précise Thierry Breton.