Plusieurs investisseurs veulent pousser Mark Zuckerberg dehors

Certains actionnaires s’affolent de la récente série de controverses qui ont touché Facebook et appellent à une présidence du conseil d’administration indépendante. Quatre fonds veulent que Mark Zuckerberg abandonne cette fonction, une proposition qui sera soumise à l’assemblée générale en mai mais qui n’a aucune chance d’aboutir.

Ingérence russe dans les élections américaines, Cambridge Analytica, les fake news et dernièrement la compromission de 29 millions de comptes… c’en est trop pour certains actionnaires de Facebook, qui ruent dans les brancards et reproche à Mark Zuckerberg une gestion calamiteuse des dernières affaires.

 En juillet, un fonds présent au capital de l’entreprise, Trillium Asset Management, déposait une très officielle proposition à voter lors de la prochaine assemblée générale de la société en mai prochain : que la présidence du conseil d’administration soit retirée à Mark Zuckerberg.

0,2% de chance de succès

Cette proposition vient d’être rejointe par quatre fonds publics américains, en l’occurrence ceux de la ville de New York et des Etats de Rhode Island, de Pennsylvanie et de l’Illinois. « Facebook joue un rôle démesuré dans notre société et notre économie. Ils ont la responsabilité sociale et financière d’être transparents - c’est la raison pour laquelle nous demandons l’indépendance et la responsabilité du conseil d’administration » écrit Scott Stringer, le directeur des comptes de la ville de New York.

« Un président de conseil indépendant est essentiel pour faire évoluer Facebook et sortir de ce chaos, ainsi que pour rétablir la confiance avec les Américains et les investisseurs » ajoute-t-il. La proposition sera soumise au vote en mai, sans guère de chance qu’elle soit adoptée. Les cinq fonds représentent moins de 0,2% de Facebook, quand Mark Zuckerberg pèse pour plus de la moitié des droits de vote. Mais au-delà du vote, cette proposition est un symbole, celui du mécontentement croissant des actionnaires et de leur défiance à l’égard du fondateur du réseau social.