Contrats de licence illisibles, chasseurs de primes, méthodes de voyous, racket, les noms d’oiseaux fusent lorsqu’on évoque la problématique des licences logicielles auprès des DSI. Alors que les migrations vers le Cloud battent leur plein, le torchon brûle entre DSI et grands éditeurs.
LES DSI LASSÉS DES PRATIQUES « LIMITES » DES ÉDITEURS SE JETTERONT-ILS TOUT CRU DANS LE BEC DES OPÉRATEURS DE SERVICES CLOUD ? C’EST BIEN CE QU’ESPÈRE WERNER VOGELS, CTO D’AMAZON WEB SERVICES, QUI LEUR DÉROULE LE TAPIS ROUGE AVEC UNE OFFRE DE MIGRATION.
A l’heure du « Cloud First » et des grandes migrations vers AWS, Google Cloud et Azure, le modèle de licencing des éditeurs de logiciels craque de toutes parts. Les entreprises refusent de plus en plus des méthodes qu’elles considèrent comme brutales et déloyales de la part de grands éditeurs mondiaux pilotés des ÉtatsUnis. Étranglés par les exigences de croissance de leurs actionnaires, ces derniers ont bien du mal à préserver leurs flux financiers tout en négociant ce virage vers le Cloud.
Des audits de sécurité qui s’apparentent à des missions punitives
Dans ce bras de fer, un éditeur, Oracle, cristallise toutes les haines. Déjà réputée pour la férocité de ses commerciaux, la créature de Larry Ellison a provoqué la colère de nombreux DSI à la suite d’opérations d’audit de licence jugées musclées. Les équipes de contrôle mandatées par l’éditeur s’invitaient dans les DSI afin de faire tourner leurs scripts de contrôle pour décompter les licences installées sur les serveurs. Des méthodes jugées brutales, voire abusives pour des clients dont la facture Oracle était déjà considérée comme astronomique. « Les auditeurs sont clairement payés aux résultats et sont incités à nous faire le plus de mal possible ! », s’indigne un DSI.
Des clauses contractuelles volontairement opaques - SAP veut toucher le jackpot avec ses licences indirectes - Les éditeurs pressent leurs clients de basculer vers les abonnements - Quelles voies de sortie pour les DSI ?...