Brendan Iribe quitte Facebook

Cofondateur d’Oculus, Brandan Iribe annonce son départ du réseau social propriétaire d’Oculus. A l’instar des fondateurs d’Instagram ou de Jan Koum, il justifie sa démission par une volonté d’entamer « un nouveau chapitre ». Et, tout comme les trois partants précités, la réalité est bien moins rose.

Brendan Iribe n’avait pas suivi l’autre co-fondateur d’Oculus, Palmer Luckey, lorsque celui-ci avait été poussé vers la sortie en mars 2017, sur fond d’engagement politique du jeune créateur du Rift et d’un procès perdu contre Zenimax ayant coûté un demi-milliard de dollars à l’entreprise de Mark Zuckerberg. Pourtant, voici que cette figure du jeu vidéo annonce sa démission de Facebook.

L’ancien CEO, à la tête depuis fin 2016 de la branche VR PC d’Oculus, explique dans une publication sur le réseau social qu’il s’agit pour lui de prendre « sa première vraie pause en 20 ans ». « Il est temps de se ressourcer, de réfléchir et d'être créatif. Je suis enthousiasmé par le prochain chapitre » écrit-il, remerciant au passage Mark Zuckerberg, « qui a cru en cette équipe et en l’avenir de la réalité virtuelle et de la réalité augmentée ».

Des visions opposées de la VR

Mais, derrière cet enthousiasme de façade se cache une démission sur fond de profonds désaccords quant à la direction prise par Facebook sur la VR, selon une source citée par TechCrunch. Brendan Iribe ne s’entendait plus avec Mark Zuckerberg et Hugo Barra, dont la vision de la réalité virtuelle était opposée à la sienne. Le développement de casques autonomes, Oculus Go en tête, était perçu par le cofondateur d’Oculus comme une « course à la médiocrité ».

Et l’annulation la semaine dernière de l’Oculus Rift 2, casque de VR PC développé par Brendan Iribe et son équipe, ont hâté son départ. C’est une série noire pour Facebook, qui voit les dirigeants des pépites qu’il a racheté ces dernières années quitter le navire, Brendan Iribe après Jan Koum et Brian Acton, co-fondateurs de Whatsapp, et Kevin Systrom et Mike Krieger, à l’origine d’Instagram, et toujours en conséquence de désaccord avec la direction du réseau social.