Altice va mieux, merci. L’entreprise de Patrick Drahi a annoncé ses résultats financiers pour son quatrième trimestre et pour l’année 2018, avec un gain sur l’année de 1,3 million d’abonnés, grâce à une meilleure qualité de services. Pourtant, le chiffre d’affaires de l’opérateur recule, la faute de la guerre des prix qui fait rage sur le marché des télécoms.
En 2018, Altice a opéré une importante restructuration, séparant sa branche américaine de ses activités européennes, cédant certains de ses actifs et vendant une partie du capital d’autres. « En 2018, nous avons achevé la réorganisation et la simplification de la structure d’Altice Europe. Altice USA a été séparé du groupe Altice N.V. à compter du 8 juin et un changement de direction radical a été apporté » explique Patrick Drahi.
Surtout, Altice a fini son exercice fiscal 2018 sur un gain de 1,3 million de nouveaux abonnés en France, 330000 dans le fixe et un peu moins d’un million dans le mobile. « Plus que le nombre de clients perdus au cours des trois dernières années depuis l’acquisition de SFR » écrit la maison mère de l’opérateur.
Plus d’abos, moins d’argent
Altice impute ce retour dans les bonnes grâces des consommateurs à l’amélioration du service client (avec 20% d’appels en moins au quatrième trimestre comparé à la même période l’année précédente) et aux « investissements importants et continus dans les réseaux fixes et mobiles » qui ont permis selon Patrick Drahi « de réduire considérablement le nombre de plaintes des clients et de réduire considérablement les taux de désabonnement de toutes les technologies ».
Mais tout n’est pas rose pour l’opérateur au carré rouge, loin de là. Du côté des revenus, Altice Europe affiche un recul de -1.7% au quatrième trimestre, à 3,64 milliards d’euros, pour un EBITDA de 1,2 milliard d’euros, en recul de 14,4% sur l’année. Les résultats annuels ne sont guère plus flamboyants, entre un chiffre d’affaires en retrait de 3,5% à 14 milliards d’euros et un EBITDA qui peine à se maintenir au-dessus des 5 milliards.