#FIC2020 : Signature du contrat stratégique de filière Industries de sécurité

Labelisé depuis 2018, le Comité stratégique de filière « Industries de sécurité » attendait la signature de son contrat par le gouvernement. C'est désormais chose faite, depuis hier, en présence de la secrétaire d'État auprès du ministre de l'Economie, Agnès Pannier-Runacher. Mais attention, le CSF ne se limite pas à la cybersécurité, qui n'est qu'un projet parmi les cinq.

Voilà plusieurs mois que les acteurs du secteur de la cybersécurité sont en ordre de marche. En novembre 2018, le Conseil National de l'Industrie labelisait la filière Industries de sécurité : depuis, on attendait, patiemment, la signature par le gouvernement du contrat de ce Comité Stratégique. Lors de l'Université d'Eté d'Hexatrust, Agnès Pannier-Runacher expliquait que le contrat était prêt, ne restait plus qu'à fusionner Hexatrust et l'Alliance pour la confiance numérique (ACN).

Le rapprochement n'a finalement pas eu lieu et ne serait plus, selon une source sur le FIC, « à l'ordre du jour ». Toutefois les deux associations se retrouvent au sein du Comité Stratégique, dont l’acte de naissance a été signé hier. Ils y siègent aux côtés d'autres fédérations : l'AN2V (vidéoprotection), la FIEEC (Fédération des industries électriques, électroniques et de communication), le GICAT (Groupement des industries de défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres) et le GICAN (Groupement des industries de construction et activités navales), ainsi que des pôles de compétitivité (Systematic par exemple) et des organismes de recherche tels que le CEA.

Au-delà de la cyber

Soit des associations sans grand rapport avec la cybersécurité (ou seulement indirect), et pour cause ! La cyber n'est qu'un des cinq projets structurants, aux côtés de la sécurité des grands événements, JO 2024 en tête, identité numérique, sécurité des territoires et des sites critiques et enfin cloud de confiance, piloté comme prévu par OVH et Oodrive. L'ensemble est présidé par Marc Darmon, directeur général adjoint de Thales.

Celui-ci explique sur scène au FIC que dès le départ, ce CSF se voulait « inclusif », faisant dialoguer grands groupes, PME, ETI, État, partenaires sociaux, utilisateurs finaux, et organisés autour de cette poignée de grands projets emblématiques. L'initiative va « structurer l'écosystème des entreprises qui travaillent sur la sécurité et la cyber » indique pour sa part la secrétaire d'État. Et surtout « travailler avec les autres filières », sur la smart city par exemple, puisque le numérique étant partout, tous les secteurs ont besoin d'une dimension cyber. Enfin, le CSF se veut un tremplin pour l'exportation, le rayonnement à l'international des entreprises françaises.