On connaît maintenant les différents intervenants dans l'équipe-projet StopCovid réunie par Inria et le rôle de chacun. Une dream team dans laquelle, à côté d'intervenants habituels dans les grands marchés publics IT, on retrouve aussi des startups comme Withings et Lunabee Studio. Mais l'app de déconfinement ne sera manifestement pas prête pour le 11 mai.
Dans la première phase d'élaboration d'un prototype d'application, tous les organismes et entreprises agiront à titre gracieux. Voici la lite des intervenants, Inria assurant la coordination du projet d'application mobile de contact tracing.
►Inria : coordination et protocole de transmission, privacy-by-design ;
►Anssi : cybersécurité ;
►Capgemini : architecture et développement back-end ;
►Dassault Systèmes : infrastructure souveraine de données qualifiée SecNumCloud ;
►Inserm : modèles de santé ;-
►Lunabee Studio : développement des applications mobiles ;
►Orange : diffusion de l’application et interopérabilité ;
►Santé Publique France : insertion et articulation de l’application dans la stratégie globale de détection et suivi des contacts (« contact tracing »)
►Withings : objets connectés.
En outre, Inria liste différents contributeurs à titre individuel ou en tant qu'organisation.
Communication agnostique
Dans la communication d'Inria mise à jour ce 27 avril, pas un mot sur les sujets qui fâchent. Choix du protocole Robert ou DP-3T, collaboration internationale PEPP-PT, API Apple-Google... Tout cela est pour le moment mis en sourdine et fait sans doute l'objet de discussions avec les partenaires.
Communication prudente et agnostique donc, alors que Cédric O, secrétaire d'État au Numérique, écartait hier tout recours aux services de Google et Apple. « C'est une question de souveraineté sanitaire et technologique... [C'est à l'Etat] seul de définir la politique sanitaire [et de] décider de l'algorithme qui définit un cas contact ».
Quant à l'utilité de StopCovid même si l'app n'est chargée que sur une petite minorité de mobiles, elle apparaît de plus en plus incontestable. « Ce que disent les épidémiologistes, c’est qu’il n’y a pas de seuil minimum de téléchargements nécessaire pour que cette application soit utile. »
Mise en garde de 300 chercheurs
A noter qu'un texte de « Mise en garde contre les applications de traçage » signé par 300 chercheurs parmi lesquels de nombreux issus d'Inria a été publié ce dimanche.
Pour ces chercheurs, « il est crucial que le bénéfice sanitaire d'une solution numérique soit analysé en profondeur par des spécialistes, et suffisamment avéré et important pour justifier les dangers encourus. »