Le service de vidéoconférence réalise son premier rachat, et c’est dans le secteur de la sécurité qu’il s’en est allé faire ses emplettes. Ce n’est guère surprenant, considérant les nombreux problèmes rencontrés par Zoom ces deux derniers mois. Il rachète ainsi Keybase, éditeur d’une solution de messagerie chiffrée de bout-en-bout.
Il y a peu, Zoom était accusé de mentir éhontément. L’entreprise affirmait en effet que son service était chiffré de bout-en-bout, ce que de nombreux chercheurs ont dénoncé comme faux. Il est vrai que les accusations, Zoom s’y est habitué ces derniers mois. Notamment celle de négliger sa sécurité. Depuis, l’entreprise s’est attelée à réhausser le niveau de sécurité de son outil de vidéoconférence, à grands renforts de correctifs et de communiqués.
Et parmi ces mesures prises par la société, elle annonce acquérir une startup, Keybase. Celle-ci propose un service de messagerie et de partage de fichiers chiffrés de bout en bout. Et c’est surtout ce dernier point qui intéresse Zoom. «Cette acquisition marque une étape clé pour Zoom» assure l’entreprise dans un communiqué. Elle compte en effet profiter de l’expertise des équipes de Keybase pour offrir le chiffrement de bout en bout. Le montant du rachat n’a pas été dévoilé, mais notons qu’il s’agit du premier rachat réalisé par Zoom.
Bout en bout pour de vrai
Mais attention, le chiffrement de bout en bout ne concernera que les comptes payants. En outre, ne seront pas pris en charge les ponts téléphoniques, l'enregistrement dans le cloud ou les systèmes de salle de conférence non Zoom. Mais la société promet que les clés de chiffrement seront étroitement contrôlées par l'hôte, qui admet les participants et leur distribuera donc les clés générées puis stockées dans un référentiel sur le réseau de Zoom. Plus d’infos sur l’implémentation du chiffrement de bout en bout le 22 mai.