Accusé par Slack de profiter de son intégration à Office pour s’imposer auprès des utilisateurs, Teams va être examiné par la Commission européenne, qui interroge les concurrents de Microsoft.
L’an dernier, Slack attaquait Microsoft devant la Commission européenne. La plateforme collaborative reprochait à son pire ennemi de reproduire avec Teams et Office ce qu’il faisait à une époque avec Internet Explorer et Windows. A savoir une intégration par défaut, qui ne laisse guère le choix à l’utilisateur et permet au géant de Redmond de gonfler ses chiffres.
A en croire Reuters, la Commission a décidé de se pencher sur le sujet et a transmis aux concurrents de Teams un questionnaire d’enquête sur les préjudices provoqués par cette intégration sur une période s’étendant de 2016 à 2021. Et autant dire que l’intégration d’un bouton Teams à Windows 11 risque de ne pas arranger les affaires de Microsoft.
Deux au prix d’un
Car Slack soulignait dans sa plainte que regrouper Teams et Office portait préjudice à une saine compétition sur le marché de la collaboration, du fait de la pré-installation de Teams, de la difficulté à s’en débarrasser et de l’opacité de Redmond sur les sujets d’interopérabilité.
C’est pourquoi la Commission, dans son questionnaire, interroge les concurrents de Microsoft quant aux produits groupés et à un accès à des données lui-aussi groupé qui donnerait un avantage concurrentiel conséquent à l’éditeur. Elle évoque également les obstacles à l'entrée ou à l'expansion sur le marché des applications collaboratives, les coûts de changement pour les clients et la protection des données des utilisateurs.
Les interrogés sont également invités à fournir une liste de leurs anciens clients qui sont passés à Microsoft Teams ou à Office, le pourcentage de revenus qu'ils ont perdu en conséquence, ainsi que l'impact des produits intégrés sur leurs investissements dans l'innovation et la qualité ainsi que sur le prix de leurs produits.