En raison de l’invasion de l’Ukraine, les deux géants scandinaves Ericsson et Nokia quittent le marché russe.
C’est Ericsson qui a ouvert la voie le premier en annonçant, dans un très court communiqué publié lundi 11 avril, qu’il suspendait ses activités en Russie jusqu’à nouvel ordre.
« À la lumière des événements récents et des sanctions de l'Union européenne, la société suspendra désormais indéfiniment ses activités avec des clients en Russie. Ericsson s'engage auprès de ses clients et partenaires concernant la suspension indéfinie de l'activité concernée. », a déclaré le principal intéressé. Le suédois ajoute néanmoins que les employés d’Ericsson en Russie seront mis en congés payés.
Au tour de Nokia
Le lendemain, mardi 12 avril, c’était au tour de son concurrent Nokia d’annoncer plier bagage. L’entreprise de télécommunication avait déjà décidé de suspendre ses livraisons, de suspendre tout nouveaux contrats et de déplacer ses activités de R&D de Russie.
« Nous pouvons maintenant annoncer que nous allons quitter le marché russe. Au cours de ce processus, notre priorité reste la sécurité et le bien-être de nos employés. », a déclaré l’entreprise.
Au-delà de la seule guerre, Nokia s'inquiète des possibles défaillances des infrastructures critiques des réseaux de télécommunications en Russie. A ce titre, le finlandais a déclaré vouloir « fournir le soutien nécessaire pour maintenir les réseaux » et solliciter « les licences appropriées pour permettre ce soutien dans le respect des sanctions en vigueur », et ce, afin d’offrir « des perspectives extérieures au peuple russe. » En effet, depuis le début du conflit, le Kremlin s’efforce de contrôler l’information qui circule dans le pays notamment grâce à son bras armé, le régulateur des communications Roskomnadzor.
De faibles conséquences économiques
Ces auront des conséquences minimes pour Nokia et Ericsson. La Russie représente par exemple moins de 2 % des ventes nettes de Nokia en 2021. « Compte tenu de la forte demande que nous constatons dans d'autres régions, nous ne prévoyons pas que cette décision aura un impact sur notre capacité à atteindre nos perspectives pour 2022 », a déclaré l'entreprise. Cette décision entraînera néanmoins une provision de 100 millions d’euros au premier trimestre pour faire face. Ericcson de son côté, a également indiqué qu'il avait provisionné quelques couronnes suédoises.