Six ans après sa création, le projet No More Ransom a aidé 1,5 millions de victimes de ransomware à récupérer leurs fichiers gratuitement.
L’histoire débute en juillet 2016. Le projet No More Ransom ouvre son portail en ligne pour venir en aide aux victimes de cybermalveillance. A l'initiative du projet ? Des acteurs du public, comme du privé comme le Centre européen de lutte contre la cybercriminalité Europol, le National High Tech Crime Unit de la Police néerlandaise, ou encore Kaspersky et McAffee.
Alors que le projet souffle tout juste sa sixième bougie, il compte désormais 188 partenaires à travers le monde, soit 10 de plus que l’année précédente. No More Ransom assure avoir aidé quelques 1,5 millions de victimes, particuliers comme entreprises, à travers le monde à récupérer gratuitement leurs données.
Ce que propose No More Ransom
Le projet fourni des outils de décryptage gratuits pour des dizaines de familles de ransomwares. Au total, 136 outils gratuits contre 165 variantes de rançongiciels, comme le tristement célèbre REvil. « Sur le site officiel, les participants peuvent publier des outils de décryptage, des directives et des instructions sur la façon de signaler un cybercrime, quel que soit l'endroit où il s'est produit. », détaille un communiqué de Kaspersky.
Disponible en 37 langues, l’outil vise aussi à sensibiliser sur le fonctionnement d’un ransomware et les bons gestes à adopter pour s’en prémunir. Et à en croire les porteurs du projet, ça fonctionne : « Au cours des trois premiers mois de 2022 seulement, plus de 74 000 utilisateurs uniques (qui se sont manifestés ndlr) ont été exposés à ce type de menace - et toutes ces attaques ont été détectées avec succès », a déclaré Jornt van der Weil, chercheur en sécurité chez Kaspersky Global Research and Analysis Team. D’où l’intérêt selon ce dernier d’« aider ces initiatives », pour frapper le modèle même des rançongiciels, en fournissant toujours plus d'outils afin que les victimes n’aient plus à payer pour décrypter leurs données.
Mais la menace est si grande, qu'elle semble insurmontable. L'année dernière, des données de SonicWall, une entreprise de cybersécurité américaine, mettaient en exergue qu'au cours des six premiers mois de 2021, 304,7 millions d’attaques par ransomware avaient été recensées dans le monde, contre 304,6 millions pour toute l'année 2020.