Le concepteur de puces Broadcom a annoncé la surpression de 1800 postes chez le spécialiste de la virtualisation VMware, dont il vient tout juste de finaliser l’acquisition pour 69 milliards de dollars.
A peine racheter, VMware subit le couroux de Broadcom. 1200 salariés sur les 30 000 que compte la société vont être licenciés fin janvier en Californie. Une décision prise : « dans le cadre de la planification de l'intégration et à la suite d'une évaluation des besoins organisationnels », a déclaré l’entreprise dans le mail envoyé aux personnel concerné.
La coupe viserait notamment à supprimer les doublons avec les équipes de Broadcom. « Le nombre total d'employés concernés sur le site susmentionné devrait être de 1 267 », a précisé Jill Turner, vice-présidente des ressources humaines de Broadcom dans une note consultée par des médias américains. 600 autres postes seraient menacés à Washington, au Colorado et en Géorgie, comme l’indique des documents réglementaires. D’autres régions devraient également être touchées.
Des précédents en 2018 et 2019
Ces licenciements n’ont rien de surprenant car Broadcom est connu pour ses restructurations à la truelle. Suite au rachat de CA Technologies en 2018 pour 18,9 Md$, l’entreprise avait poussés 2 000 salariés vers la sortie. En 2019, ce sont plus de 200 employées de l’éditeur de solutions de cybersécurité Symantec avait dû faire leurs cartons suite au rachat de l’activité entreprise.
Le spécialiste des puces réseau a scellé l’acquisition de VMware pour 69 milliards de dollars, quelques jours auparavant. Les deux organisations étaient dans l’attente du feu vert du régulateur chinois qui a donné son aval mardi 21 novembre.
L’opération, annoncé il y a de cela 1 an et demi avait mené à l’ouverture de plusieurs enquête antitrust à Bruxelles et à Londres. Les régulateurs craignaient que Broadcom puisse restreindre la concurrence et le principe d’interopérabilité en limitant l’accès aux solutions VMware. La Commission européenne et l’autorité à la concurrence britannique (CMA) ont finalement donné leur accord après avoir obtenu des engagements de la part de Broadcom qui a notamment fourni des accès à son principal concurrent, Marvell.