La plateforme américaine de location de logements n’a pas appliqué la taxe de 21% sur les revenus locatifs perçus par les propriétaires entre 2017 et 2021.
Les autorités fiscales de la botte ont frappé. Un tribunal de Milan a ordonné la saisie de 779,5 millions à Airbnb. La justice reproche à l'entreprise américaine de ne pas avoir prélever une taxe entre 2017 et 2021, pourtant obligatoire. Depuis 2017 en Italie, les plateformes de location de courte durée doivent collecter une taxe de 21% sur les revenus locatifs puis la reverser au fisc ensuite.
Airbnb s’est dit « surpris et déçu » par cette décision. La plateforme affirme avoir engagé des « discussions actives avec les autorités fiscales italiennes depuis juin 2023 pour régler cette affaire » et dit avoir agi « en accord avec la loi ». La plateforme a indiqué qu’elle ferait valoir ses droits.
Une taxe qui va augmenter dans certains cas
Malgré ces « discussions actives », les relations entre Airbnb et les autorités fiscales italiennes ne sont pas au beau fixe. Et pour cause, l’entreprise américaine a, dès 2017, contesté en justice cette loi qu’elle estime ne pas s’appliquer à elle. La Cour de justice de l’Union européenne a finalement donné raison au gouvernement italien en 2022.
Fin octobre, l’exécutif italien en a remis une couche et a déclaré vouloir renforcer les contrôles lutte des locations de courte durée et d’augmenter la taxation des propriétaires proposant plus d’un appartement sur Airbnb. Le taux forfaitaire de 21% grimpera ainsi à 26% pour les autres appartements loués pour une durée de moins de 30 jours.
Un amendement au projet de budget 2024 prévoit également la création d’un code d’identification national pour les logements touristiques. Il a vocation à faciliter la déclaration fiscale et à traquer les logements non déclarés. Cette mesure budgétaire devrait permettre d’augmenter les recettes de l’État tout en contribuant à réduire la charge fiscale des familles espère le gouvernement.