Le spécialiste du coworking ne jette pas l’éponge et s'est placé sous la protection du chapitre 11 de loi des faillites américaine. Il envisage également de trouver un arrangement avec ses créanciers au Canada.
C’était annoncé, WeWork, le géant du coworking aux Etats-Unis, l'a officialisé lundi 6 novembre. L'entreprise a déposé une demande pour se placer sous la protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites des États-Unis. WeWork va également démarrer une procédure de reconnaissance au Canada en vertu de la partie IV de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies. Ces procédures ne concernent ni les sites WeWork hors des Etats-Unis et du Canada, ni les franchisés.
Télétravail, pandémie et j’en passe
Le chapitre 11 de la loi sur les faillites des Etats-Unis permet aux entreprises de se réorganiser et de garder la main sur leurs actifs, le tout sous la supervision d’un tribunal. « WeWork rationalisera davantage son portefeuille de locations de bureaux commerciaux tout en se concentrant sur la continuité des activités et en fournissant les meilleurs services à ses membres, car les opérations mondiales devraient se poursuivre comme d'habitude », écrit la société dans son communiqué. WeWork souhaite mettre fin à certains baux pour libérer des capitaux et a déjà envoyé des préavis.
L’entreprise avait déjà frôlé la faillite en 2019. Elle qui avait fait le pari que les espaces de travail partagés deviendraient la norme avait amassé une quantité astronomique de financements, notamment auprès de SoftBank, pour porter sa croissance. Mais alors que la révolution du coworking n’a jamais eu lieu, l’entreprise a dû conjuguer avec la concurrence, la pandémie, l’essor du télétravail et un climat économique morose. Autant de facteurs qui ont entrainé une baisse du nombre de locataires. Depuis, l’entreprise accumule les dettes. Celle qui un temps a été valorisée jusqu’à 47 milliards de dollars a vu son action perdre 96% sur un an.