Le pays des Balkans est la cible de plusieurs cyberattaques depuis mi-août. Plusieurs institutions ont été touchées et le gouvernement indique que ses infrastructures critiques sont en danger.
Le Monténégro vient de subir deux attaques informatiques en l’espace d’une semaine. La seconde, lancée le vendredi 26 août, affecte plusieurs institutions de ce petit Etat des Balkans. Selon le gouvernement, cette attaque « de grande intensité » a notamment touché le ministère des Finances, mais, à en croire le ministre de la Fonction publiques, Maras Dukaj, les données et comptes des citoyens et des entreprises « ne sont pas menacés ».
Il ajoute que les mesures prises rapidement ont évité « des dégâts durables sur les infrastructures informatiques ». Toutefois, la presse monténégrine rapporte que, dans un briefing « informel », les autorités ont assuré que les infrastructures critiques du pays, notamment les réseaux électriques et d’approvisionnement en eau, étaient menacés et que les centrales fonctionnent en mode manuel.
La Russie suspecte
Le Monténégro en a d’ailleurs appelé à l’aide internationale. La France, par les voix des ministres des Affaires étrangères et de la Transition numérique, a mis « à disposition l'Agence Nationale de Sécurité des Systèmes d'Information pour assurer une mission de soutien et d'assistance à la détection, l'analyse et la remédiation de cybersécurité ».
Evidemment, la question de l’attribution s’est posée et si le Premier ministre monténégrin, Dritan Abazovic, reste prudent, son ministre de la Défense a pris moins de pincettes. Pour Rasko Konjevic, à la télévision nationale, « qui pourrait avoir un intérêt politique pour infliger de tels dégâts au Monténégro ? Je trouve qu’il y a suffisamment d’éléments pour suspecter que la Russie est derrière l’attaque ».